Publié le 1 Janvier 2019

Gnomon de Cruz Machado
Le gnomon, un simple cadran solaire, était utilisé par les Indiens du Brésil pour déterminer le midi solaire, les points cardinaux et les saisons de l’année. Dans la langue tupi, il s’appelait Quaracyraangaba. En général, ces gnomons étaient construites avec un bloc de roche, peu travaillé et disposé verticalement dans le sol, quand il est isolé, ce bloc est mieux connu comme monolithe.
En 1991, un monolithe vertical de 1,50 m de haut, trouvé sur les rives du fleuve Iguazú, près de Cruz Machado, a été étudié.
Il a quatre sculptures artificielles, pointant vers les quatre points cardinaux, les deux principales sculptures pointées dans une direction est-ouest. Autour du monolithe, il y avait une circonférence, ainsi que des alignements de roches mineures, qui indiquaient apparemment les points cardinaux et les directions du lever et du coucher du soleil pendant les saisons de l’année.
Considérant que le monolithe était placé en position verticale et que de nombreuses tribus indiennes brésiliennes utilisaient et utilisent encore le cadran solaire, on suppose qu’il s’agissait d’un cadran solaire plus perfectionné, car il pouvait fournir les points cardinaux en l’absence du Soleil.
En 1996, on en a trouvé un très similaire dans la municipalité centrale brésilienne, bien que les plus petites roches aient été empilées dans le monolithe central par le travail du sol qui a suivi.

Au pied du Mont Roraima, une région habitée par les Indiens Pemón, il y en a un similaire.
Dans la région nord de l’Argentine a été situé le plus haut monument rocheux du monde, dans le volcan Antofalla (6.100m) dans la Puna de Catamarca. Il est constitué d’une circonférence de roches, entourant un monolithe vertical situé au centre.
La similitude structurelle de cet ensemble rocheux avec celui de la Municipalité Centrale, celui de la Puna de Catamarca, celui du Mont Roraima et celui de Nabta en Egypte, le plus ancien retrouvé jusqu’à présent, est surprenante. Cependant, il faut le considérer comme normal, l’observation empirique du Soleil faite par différents peuples suit, à peu près, la même méthodologie.
Dans le sud du Brésil, quand la naissance et le coucher du soleil se produisent près des points extrêmes du côté nord (hiver), il fait plus froid et la durée de la nuit est supérieure à celle du jour ; quand ils se produisent près des points extrêmes du côté sud (été), il fait plus chaud et la durée du jour est supérieure à celle de la nuit. Lorsque la naissance et le coucher du soleil se produisent dans les positions intermédiaires (printemps et automne), la température est plus agréable et la durée du jour est la même que celle de la nuit.
Dans les régions situées entre les tropiques, la relation entre la position de naissance et le coucher du soleil avec la température et la durée du jour est moins évidente. Par exemple, les Tupinambá de Maranhão, situés près de la ligne de l’équateur, ont également observé le mouvement du lever et du coucher du soleil et son déplacement dans la ligne d’horizon, qu’il fait entre les deux tropiques, limites qui ne dépassent jamais. Ils savaient que lorsque le Soleil venait du côté nord, il leur apportait vents et brises et que, au contraire, lorsqu’il venait du côté sud, il apportait la pluie. Ils comptaient parfaitement les années en douze mois et cela par la connaissance du déplacement du Soleil d’un tropique à l’autre et vice versa. Ils connaissaient aussi les mois par la saison des pluies et par la saison des vents.
traduction carolita du site Pueblos originarios.com