Publié le 24 Août 2016
Peuple autochtone vivant dans les plaines de l’Orénoque entre les rivières Guaviare, Meta et Arauca.
En Colombie
Départements de Vichada, Meta, Arauca, Guaviare, Guainia.
Population 23.066 personnes
Au Venezuela
Etats d’Amazonas, de Bolivar et d’Apure (au sud)
Population 14.750 personnes
C’est le plus grand groupe de la zone d’influence de l’Orénoque. Langue de la famille des langues guahibanes
Autres noms Sikuani, Jivi, Wayafapijiwi, Chiricoa, Guajibo
Langue : groupe central des langues guahibanes. 79.000 locuteurs.
Les activités principales
Les ressources proviennent en premier lieu de la culture, de la récolte et de la transformation du manioc amer. Ceci est une activité féminine.
Elles débarrassent le manioc amer du cyanure qui est toxique en se servant d’un instrument en fibre, le sebucán ou yobot. Des paniers en fibres également servent au transport et à la cuisine de cet aliment.
Elles préparent avec la masse durcie du manioc de la farine qui sert à faire un pain.
D’autres cultures sont réalisées également : bananes, maïs, riz, tomates, patates douces, ignames, poivrons, ananas, canne à sucre.
Ils récoltent encore quelques plantes sauvages.
Les hommes pratiquent la chasse à l’arc et la pêche avec des crochets et des filets.
Quelques poissons pêchés : bagres, peltos, torunos, payaras, caribes, bocones.
Ils fabriquent des canots et des radeaux.
Certaines communautés sont équipées de hors-bord à moteur.
Les familles élèvent des poulets et des porcs.
Les hommes sont des tisserands qualifiés produisant les hamacs en fibre de cumare (palmier astrocaryum) et moriche (palmier mauritia flexuosa)
Etnia Guahibo | artisanat guahibo
Société
C’est une société patriarcale basée sur la famille élargie. Un coupe de personnes âgées avec leurs fils célibataires, les filles et les maris et enfants.
La maison est rectangulaire avec un toit de chaume et le sol couvert autrefois de feuilles de bananier pour éviter les moustiques.
Aujourd’hui les hamacs bénéficient de moustiquaires.
Il existe une maison pour les femmes lors de leurs menstruations.
Quand la famille devient trop importante, les fils fondent alors leur propre famille.
Chaque groupe a un nom, un territoire et des caractéristiques linguistiques propres. Il est indépendant des autres groupes.
Cosmovision
Pour eux, l’univers comporte plusieurs niveaux se chevauchant dans la voie lactée.
L’eau, les plantes et le territoire forment des liens essentiels entre l’habitat et le macrocosme.
Ils pensent que les marchandises acquises par les hommes sur terre proviennent de l’activité de 4 frères qui ont rejoint le ciel et que l’on peut apercevoir dans la constellation des Pléiades.
Il s’agit de Tsmani, Liwirnei, Batatuaba et Kajuyali.
Les femmes subissent un rituel d’initiation nommé « la prière du poisson », c’est un évènement communautaire.
Elles sont enfermées dans la maison des femmes pendant plusieurs mois avec des nattes (tulimabo), suivent un régime pour participer ensuite à la célébration.
La cérémonie funèbre du défunt Guahibo est le itomo.
Deux divinités
Yamaju, le père qui fabrique la foudre et les éclairs.
Munueno le père vigilant et protecteur des poisson. Il est représenté comme un vieil homme maigre et barbu, marchant dans l’eau appuyé sur deux troncs, avec des yeux sur les genoux.Sur l’histoire et le nom de Guahibo
Ce peuple a subi plusieurs déplacements à cause des multiples guerres et massacres commis dans les territoires colombiens du Vichada, du Meta et du Casanare.
Il est le produit d’un cruel exode colombien, quand les Guajibo ou Jibi fuyaient les « guajibiades » Guajibier signifie : chasser du Guajibo, pratiques ethnocidaires et génocidaires communes consistant à liquider des indigènes à coups de fusil et de machettes pour les déposséder de leurs terres (ou bien encore par plaisir)
https://orda.revues.org/2414?lang=es#tocto1n2
source : wikipédia,
Wakapa, les Jibi et la victoire dans la guerre de la faim
Cosmovision
Sikuani