Mexique : Les Borrados

Publié le 30 Mai 2023

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Les premiers habitants de l’état du Nuevo León au Mexique, avant l’arrivée des espagnols étaient des chasseurs/cueilleurs nomades que les conquérants ont d’abord appelés sans distinction Chichimecas (Chichimèques). Mais ces peuples se composaient de plusieurs groupes linguistiques indigènes. Il y avait dans cette région les Alazapas au nord, les Guachichiles au sud, les Borrados et les Tamaulipecos à l’est et les Coahuiltecas à l’ouest pour citer les plus connus.

Selon les historiens il y avait environ 250 tribus de différentes dénominations vivant dans le Nuevo León. Certaines tribus étaient connues sous plusieurs noms. Ces petits groupes semblaient être souvent en guerre les uns contre les autres et avaient peu de contacts avec d’autres autochtones en dehors de leur zone immédiate. La plupart des langues ont été perdues dans l’histoire.

Etat du Nuevo León

Les Borrados faisaient partie du peuple Coahuilteca regroupant de nombreux petits groupes au Nuevo León, au Texas et à Coahuila.

Ce nom de borrados ou rayados (effacés, rayés) leur a été donné en raison des tatouages qu’ils avaient sur tout le corps ou parfois une partie de celui-ci.

Ces tatouages représentaient des animaux, des divinités, effectués en faisant des coupures sur la peau avec une pierre aiguise et en frottant du charbon de bois.

Lors du système des encomiendas, les Borrados étaient à Montemorelos, dans les missions de Purificación et Concepción.Cfr. Gómez Danés, Pedro Las Misiones de Purificación y Concepción Facultad de Filosofía y Letras, Monterrey 1995)

L’ensemble de groupes ethnotribaux seon Pedro Gómez Danés : 

aguatinejos

bocapintas

borrados

cacabras

cacalotes

Cadima (nación)

canaynas

cometunas

domisaguanes

gavilanes guazames o guarames

guaxolotes

guijolotes

huimexises

juarames

lumbres

mexquitillos

naras

narices

nazcas

otomites

pamoranas

paysanos

pelones

rayados

tobosos

tortugas

venados

zacatiles

Données plus générales

Les indigènes de la région étaient presque constamment en mouvement à la recherche de nourriture. Même si cette région connaissait une saison sèche distincte, il y avait alors de nombreux cours d’eau coulant des pentes orientales de la Sierra Madre et conduisant à un paysage à la végétation luxuriante.

Les groupes étaient composés d’une ou 2 familles totalisant de 8 à10 personnes au total.

En temps de guerre, ces petites communautés familiales s’unissaient pour former des raids agressifs.

Les hommes chassaient le buffle, le cerf, le sanglier et quelques chroniques racontent comment les indigènes Coahuiltecas pouvaient chasser le cerf et d’autres animaux jusqu’à ce qu’ils soient épuisés et ainsi leur donner la mort, ils chassaient aussi des espèces plus petites comme le tatou, le lapin, le rat et la souris, certains oiseaux et plusieurs espèces de serpents, de lézards, avec l’arc et des flèches. Dans certains endroits, ils pêchaient aussi avec des arcs et des flèches ou avec des pièges très simples.

Mezquite De Eric Guinther de la Wikipedia en inglés, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=925283

Ils mangeaient la viande fraîche et une autre partie était séchée et ils broyaient les os et les restes pour se nourrir plus tard. 

Les femmes et les enfants ramassaient différentes plantes, à partir desquelles ils utilisaient leurs tiges, racines et fruits, des nopales et autres cactus dont ils mangeaient les fruits et les racines, ils utilisaient les magueys et le peyote bien que la principale ressource pour leur alimentation était les fruits du mezquite.

Pour conserver les fruits de mezquite assez longtemps ils les broyaient tout comme ils le faisaient pour les noix mélangées à des graines et divers types de glands.

Lorsque sont arrivés les premiers conquérants espagnols, les Coahuiltecas leur ont offert de grandes festivités. Alvar Nuñez Cabeza de Vaca a décrit comment ils utilisaient le peyote dans leurs cérémonies religieuses.

Monterrey, ville aux 3 fondations

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  • 1577 : un immigrant portugais, Alberto del Canto fonde une colonie nommée Ojos de Santa Lucía qui sera rebaptisée San Luis rey de Francia en 1538 par Luis Carvajal y de la Cueva (c’est lui qui est considéré comme le véritable colonisateur du Nuevo León). La colonie est abandonnée puis refondée sous le nom de Ciudad Metropolitana de Nuestra Señora de Monterrey (Ville Métropolitaine de Notre-Dame de Monterrey)  le 20 septembre 1596 par Don Diego de Montemayor à la tête de 12 familles, le long du rio Santa Catarina. Les indigènes locaux sont très hostiles et cette ville reste un bastion isolé.
  • Le 31 mai 1579 Luis Carvajal signe un accord avec le roi Felipe II d’Espagne pour pacifier la région et établir le royaume de Nuevo León s’étendant du rio Pánuco au sud au golfe du Mexique à l’est, le secteur ouest s’étendant de la Sierra Madre Orientale et à la frontière nord de la province longeant le rio Grande.

Esclavage dans le Nuevo León

Certains espagnols se tournent vers l’esclavage indigène pour leurs profits. Ils capturent des indigènes pour les vendre comme escl fondaves pour travailler dans les mines de Zacatecas. Les tribus locales se révoltent en 1624 et attaquent Monterrey et massacrent des missionnaires franciscains qui y vivent.

Encomienda dans le Nuevo León

Ce système apportait à certains espagnols le droit légal de négocier un tribut sous forme de travail de la part de groupes indigènes. C’était la relation de travail la plus répandue entre les indigènes et les espagnols dans le nord-est de la Nouvelle Espagne. Le soldat recevait une subvention sous forme de terre, municipios ou travail indigène. Il devait en contrepartie assurer une protection militaire et apporter une éducation chrétienne aux indigènes sous son commandement, les ouvriers de ce système étaient appelées encomendados.

De nombreux groupes indigènes du nord  considéraient l’encomienda comme une alliance temporaire pour contrer les menaces émergentes. Lorsqu’ils avaient décidé que les conditions de la domination espagnole étaient intolérables, ils s’échappaient ou rejoignaient d’autres groupes et même parfois se rebellaient.

Les missions, invisibilité

De nombreuses bandes Coahuiltecas ont dû se déplacer à l’arrivée des espagnols à Coahuila et Nuevo León car ceux-ci se sont appropriés les lieux de choix. Ces groupes se sont parfois tournés d’eux-mêmes vers les missions en se louant comme main d’œuvre non qualifiée. A l’intérieur des missions, ils se sont mariés avec des indigènes d’autres groupes. Lorsque les missions ont fermé au XIXe siècle, les familles indigènes ont reçu de petites parcelles de terres de la mission. Ils sont alors passés dans la classe des personnes ayant les niveaux économiques inférieurs de la société mexicaine. Les missions avaient pour but de christianiser les autochtones mais aussi de les éduquer aux modes de vie coloniaux. Elles ont parfois pu être pour eux des lieux de refuge : ils étaient assurés d’avoir une source d’alimentation plus stable, le presidio se trouvant près de la mission offrait une protection contre les attaques des Apaches, ils y ont appris différents métiers manuels (menuiserie, maçonnerie, forge, tissage, travaux agricoles). Cependant la concentration de personnes dans la même zone a favorisé l’émergence de maladies épidémiques néfastes aux indigènes qui n’avaient pas les anticorps nécessaires pour les combattre.

Le contact étroit avec la culture coloniale espagnole et la christianisation provoquent la perte d’identité culturel des tribus Coahuiltecas. Leurs noms disparaissent des archives écrites alors que les épidémies, les guerres, la migration, la mortalité infantile élevée, la démoralisation générale font des ravages.

De petits restes fusionnent avec de plus grands restes ou sont absorbés par les Apaches.

En 1800, les noms de quelques unités ethniques apparaissent dans des documents.

En 1900, les noms des groupes autochtones de la région ont disparu des archives.

Lors du recensement de 1921, les résidents des états sont invités à se classer en plusieurs catégories : indigène pur, indigène mélangé avec du blanc, et blanc. Sur une population totale de l’état de 336.412 habitants, seules 17.726 personnes (5,1%) ont déclaré être d’origine purement indigène.

Les principales sources pour les indigènes du Nuevo León sont :

  • Gabriel Saldivar“Los Indios de Tamaulipas” (Mexico City: Pan American Institute of Geography and History, 1943).
  • J. R. Swanton, “Linguistic Material from the Tribes of Southern Texas and Northeastern Mexico” (Washington: Smithsonian Institution, 1940).
  • Rudolph C. Troike, “Notes on Coahuiltecan Ethnography,” Bulletin of the Texas Archeological Society 32 (1962).
  • Thomas N. Campbell“Coahuiltecans and Their Neighbors,” in Handbook of North American Indians, Vol. 10 (Washington: Smithsonian Institution, 1983).
  • Martin Salinas“Indians of the Rio Grande Delta: Their Role in the History of Southern Texas and Northeastern Mexico.” Austin: University of Texas Press, 1990.
  • Frederick Henry RueckingThe Coahuiltecan Indians of Southern Texas and Northeastern Mexico. Master’s Thesis: The University of Texas, August 1955.

Sources : Indigenousmexico.org, wikipedia

Articles complémentaires

Les Coahuiltecas

Les Guachichiles

Les Alazapas

Mexique : Cueva de la Candelaria

Détail d’un crâne trouvé dans la Cueva de la Candelaria. Il porte une coiffe faite de fibres végétales et de perles de coquillages. Il se trouve actuellement au MNA. De Luan Torreira – Museo Nacional de Antropología de Mexico I, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=9445872

Coahuila, Mexique

Valle de las Delicias, nord-ouest de Coahuila

Premières recherches en 1953

Age : environ 1000 ans

Grotte qui était utilisée par les peuples nomades de l’endroit comme d’un cimetière.

L’intérêt de cette découverte est due aux matériaux textiles retrouvés sur le site comme l’une des plus importantes sources de données connues sur les cultures nomades d’arido-amérique.

Selon les chercheurs spécialistes du site, le style des étoffes est très similaire aux productions des vanniers,

même si l’absence d’outils comme l’atatl rend difficile l’identification des occupants de cette grotte avec ces tribus de vanniers.

Les ballots funéraires

Les corps des défunts étaient déposés dans des ballots funéraires accompagnés d’ornements corporels en fibres naturelles, de cuir, des coquillages, des plumes et des vêtements dont des chaussures).

Le squelette était fléchi, sur la tête il avait une sorte de turban de cordage, des morceaux de cuir recouvraient occasionnellement le visage et parfois la poitrine du cadavre.

Des sandales en fibre de yucca ou d’agave étaient posées sur ses pieds.

Des colliers en os, coquillages et graines et des pectoraux étaient attachés autour de son cou.

Des fleurs faites de fibres servaient d’ornement d’oreilles.

Autour du bras, le corps avait des couteaux en silex.

Les corps féminins avaient une jupe à cordon près et sur la région pelvienne.

Ils ont trouvé également des sacs en fibres, grands et petits, pour la plupart vides, parfois contenant des objets comme des pointes et des éclats de projectiles, des lames fracturées.

Le tout était enveloppé dans une couverture tissée en coton ou en yucca et attaché avec une ficelle.

Chaque ballot était déposé sur une base peu profonde constitué de bâtons à fouir, de nattes de roseau ou bejuquillo, ou encore de tule.

Associés aux ballots, des arcs et des flèches, des bâtons courbes, des cadres de berceaux, des objets en bois.

Pour séparer les ballots, ils disposaient des feuilles de nopal et de palmier.

Certains objets en bois étaient brisés, ceci, selon un chercheur était dû à la coutume de « tuer » ces objets en les enterrant avec le cadavre, coutume largement pratiquée en Mésoamérique.

La plupart des ballots de la grotte ont été retrouvés incomplets ayant probablement été ouverts par des pillards.

L’un des crânes trouvés sur ce site est exposé dans la salle du Nord du Musée National d’Anthropologie de Mexico.

VIDEO La cueva de la Candelaria: un cementerio de hace mil años

Sources : wikipedia, arqueologia mexicana

Mexique : Les Alazapas

Publié le 29 Mai 2023

De Robertomonterrey – Trabajo propio, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=124143802

Les premiers habitants de l’état du Nuevo León au Mexique, avant l’arrivée des espagnols étaient des chasseurs/cueilleurs nomades que les conquérants ont d’abord appelés sans distinction Chichimecas (Chichimèques). Mais ces peuples se composaient de plusieurs groupes linguistiques indigènes. Il y avait dans cette région les Alazapas au nord, les Guachichiles au sud, les Borrados et les Tamaulipecos à l’est et les Coahuiltecas à l’ouest pour citer les plus connus.

Selon les historiens il y avait environ 250 tribus de différentes dénominations vivant dans le Nuevo León. Certaines tribus étaient connues sous plusieurs noms. Ces petits groupes semblaient être souvent en guerre les uns contre les autres et avaient peu de contacts avec d’autres autochtones en dehors de leur zone immédiate. La plupart des langues ont été perdues dans l’histoire.

Etat du Nuevo León

Les Alazapas vivaient dans plusieurs municipalités actuelles du Nuevo León dont San Nicolás de los Garza (à 8 km de Monterrey).

Entre 1637 et 1647, ils attaquent les espagnols dans plusieurs zones près de Monterrey y compris les mines de Cerralivo et plusieurs petites colonies. Ils réussissent à contenir l’invasion espagnole dans la région pendant 90 ans et sont finalement forcés de se déplacer vers les nord dans la région autour de Lampazos à la frontière entre le Nuevo León et Coahuila.

Données plus générales

Les indigènes de la région étaient presque constamment en mouvement à la recherche de nourriture. Même si cette région connaissait une saison sèche distincte, il y avait alors de nombreux cours d’eau coulant des pentes orientales de la Sierra Madre et conduisant à un paysage à la végétation luxuriante.

Les groupes étaient composés d’une ou 2 familles totalisant de 8 à10 personnes au total.

En temps de guerre, ces petites communautés familiales s’unissaient pour former des raids agressifs.

Les hommes chassaient le buffle, le cerf, le sanglier et quelques chroniques racontent comment les indigènes Coahuiltecas pouvaient chasser le cerf et d’autres animaux jusqu’à ce qu’ils soient épuisés et ainsi leur donner la mort, ils chassaient aussi des espèces plus petites comme le tatou, le lapin, le rat et la souris, certains oiseaux et plusieurs espèces de serpents, de lézards, avec l’arc et des flèches. Dans certains endroits, ils pêchaient aussi avec des arcs et des flèches ou avec des pièges très simples.

Mezquite De Eric Guinther de la Wikipedia en inglés, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=925283

Ils mangeaient la viande fraîche et une autre partie était séchée et ils broyaient les os et les restes pour se nourrir plus tard. 

Les femmes et les enfants ramassaient différentes plantes, à partir desquelles ils utilisaient leurs tiges, racines et fruits, des nopales et autres cactus dont ils mangeaient les fruits et les racines, ils utilisaient les magueys et le peyote bien que la principale ressource pour leur alimentation était les fruits du mezquite.

Pour conserver les fruits de mezquite assez longtemps ils les broyaient tout comme ils le faisaient pour les noix mélangées à des graines et divers types de glands.

Lorsque sont arrivés les premiers conquérants espagnols, les Coahuiltecas leur ont offert de grandes festivités. Alvar Nuñez Cabeza de Vaca a décrit comment ils utilisaient le peyote dans leurs cérémonies religieuses.

Pétroglyphes de Chiquihuitillos à Mina, Nuevo León sur la zone occupée par les Alazapas By panza.rayada, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=59236046

Monterrey, ville aux 3 fondations

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  • 1577 : un immigrant portugais, Alberto del Canto fonde une colonie nommée Ojos de Santa Lucía qui sera rebaptisée San Luis rey de Francia en 1538 par Luis Carvajal y de la Cueva (c’est lui qui est considéré comme le véritable colonisateur du Nuevo León). La colonie est abandonnée puis refondée sous le nom de Ciudad Metropolitana de Nuestra Señora de Monterrey (Ville Métropolitaine de Notre-Dame de Monterrey)  le 20 septembre 1596 par Don Diego de Montemayor à la tête de 12 familles, le long du rio Santa Catarina. Les indigènes locaux sont très hostiles et cette ville reste un bastion isolé.
  • Le 31 mai 1579 Luis Carvajal signe un accord avec le roi Felipe II d’Espagne pour pacifier la région et établir le royaume de Nuevo León s’étendant du rio Pánuco au sud au golfe du Mexique à l’est, le secteur ouest s’étendant de la Sierra Madre Orientale et à la frontière nord de la province longeant le rio Grande.

Esclavage dans le Nuevo León

Certains espagnols se tournent vers l’esclavage indigène pour leurs profits. Ils capturent des indigènes pour les vendre comme escl fondaves pour travailler dans les mines de Zacatecas. Les tribus locales se révoltent en 1624 et attaquent Monterrey et massacrent des missionnaires franciscains qui y vivent.

Encomienda dans le Nuevo León

Ce système apportait à certains espagnols le droit légal de négocier un tribut sous forme de travail de la part de groupes indigènes. C’était la relation de travail la plus répandue entre les indigènes et les espagnols dans le nord-est de la Nouvelle Espagne. Le soldat recevait une subvention sous forme de terre, municipios ou travail indigène. Il devait en contrepartie assurer une protection militaire et apporter une éducation chrétienne aux indigènes sous son commandement, les ouvriers de ce système étaient appelées encomendados.

De nombreux groupes indigènes du nord  considéraient l’encomienda comme une alliance temporaire pour contrer les menaces émergentes. Lorsqu’ils avaient décidé que les conditions de la domination espagnole étaient intolérables, ils s’échappaient ou rejoignaient d’autres groupes et même parfois se rebellaient.

Les missions, invisibilité

De nombreuses bandes Coahuiltecas ont dû se déplacer à l’arrivée des espagnols à Coahuila et Nuevo León car ceux-ci se sont appropriés les lieux de choix. Ces groupes se sont parfois tournés d’eux-mêmes vers les missions en se louant comme main d’œuvre non qualifiée. A l’intérieur des missions, ils se sont mariés avec des indigènes d’autres groupes. Lorsque les missions ont fermé au XIXe siècle, les familles indigènes ont reçu de petites parcelles de terres de la mission. Ils sont alors passés dans la classe des personnes ayant les niveaux économiques inférieurs de la société mexicaine. Les missions avaient pour but de christianiser les autochtones mais aussi de les éduquer aux modes de vie coloniaux. Elles ont parfois pu être pour eux des lieux de refuge : ils étaient assurés d’avoir une source d’alimentation plus stable, le presidio se trouvant près de la mission offrait une protection contre les attaques des Apaches, ils y ont appris différents métiers manuels (menuiserie, maçonnerie, forge, tissage, travaux agricoles). Cependant la concentration de personnes dans la même zone a favorisé l’émergence de maladies épidémiques néfastes aux indigènes qui n’avaient pas les anticorps nécessaires pour les combattre.

Le contact étroit avec la culture coloniale espagnole et la christianisation provoquent la perte d’identité culturel des tribus Coahuiltecas. Leurs noms disparaissent des archives écrites alors que les épidémies, les guerres, la migration, la mortalité infantile élevée, la démoralisation générale font des ravages.

De petits restes fusionnent avec de plus grands restes ou sont absorbés par les Apaches.

En 1800, les noms de quelques unités ethniques apparaissent dans des documents.

En 1900, les noms des groupes autochtones de la région ont disparu des archives.

Lors du recensement de 1921, les résidents des états sont invités à se classer en plusieurs catégories : indigène pur, indigène mélangé avec du blanc, et blanc. Sur une population totale de l’état de 336.412 habitants, seules 17.726 personnes (5,1%) ont déclaré être d’origine purement indigène.

Les principales sources pour les indigènes du Nuevo León sont :

  • Gabriel Saldivar, “Los Indios de Tamaulipas” (Mexico City: Pan American Institute of Geography and History, 1943).
  • J. R. Swanton, “Linguistic Material from the Tribes of Southern Texas and Northeastern Mexico” (Washington: Smithsonian Institution, 1940).
  • Rudolph C. Troike“Notes on Coahuiltecan Ethnography,” Bulletin of the Texas Archeological Society 32 (1962).
  • Thomas N. Campbell, “Coahuiltecans and Their Neighbors,” in Handbook of North American Indians, Vol. 10 (Washington: Smithsonian Institution, 1983).
  • Martin Salinas“Indians of the Rio Grande Delta: Their Role in the History of Southern Texas and Northeastern Mexico.” Austin: University of Texas Press, 1990.
  • Frederick Henry Ruecking, The Coahuiltecan Indians of Southern Texas and Northeastern Mexico. Master’s Thesis: The University of Texas, August 1955.

Sources : Indigenousmexico.org, wikipedia

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Publié le 28 Mai 2023

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Traduction en espagnol de mes articles sur les peuples

Brasil

El pueblo Kalapalo

Colombia

El pueblo Jiw o Guayabero

Colombia/Brasil

El pueblo Barasana

Ecuador/Perú

Le pueblo Achuar

Guatemala/Mexico

El pueblo Mam

Guayana francesa/Suriname/Venezuela/Guyana

El pueblo Lokono

Panamá /Costa Rica

Los Teribes o Naso

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Sur mon site Peuples autochtones d’Abya Yala

Sites archéologiques

Yautepec

Ixtlán del rio – Los Toriles

Boca de Potrerillos

Mexique : Site archéologique de Boca de Potrerillos

https://www.ecured.cu/index.php?curid=781317

Nuevo León, Mexique

80 km de Monterrey

Boca = bouche : nom donné à l’écart entre 2 chaînes de collines à l’entrée du canyon de Potrerillos

1er site d’art rupestre ouvert au public au Mexique en 1995

Site archéologique le plus important du nord-est du pays

La zone archéologique de Boca de Potrerillos est située dans une région aujourd’hui assez inhospitalière. Le pays est désertique, il y a très peu de sources d’eau et les cactus représentent la végétation dominante.

Le site comprend des milliers de roches sculptées avec des dessins préhistoriques de groupes de chasseurs/cueilleurs qui vivaient dans la région. Les images représentent le culte de la nature et les phénomènes astronomiques et météorologiques.

Le mystère de cette partie de l’état du Nuevo León se dévoile en 1989. L’archéologue Moisés Valadez et son équipe commencent les recherches archéologiques et paléo-environnementales qui révèlent que les anciens habitants de Boca de Potrerillos n’avaient jamais eu la nécessité de cultiver la terre car ils vivaient avec une abondance naturelle d’animaux, de plantes, de poissons dans les rivières et les lacs qui suffisaient à leur subsistance.

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Selon la datation au radiocarbone, le lieu était habité depuis plus de 8000 ans de façon saisonnière jusqu’à leur disparition au milieu du XVIIIe siècle.

Deux attractions importantes du site sont La Zoora et El Antrisco. Les indigènes ont sculpté sur plus de 4000 rochers, plus de 17.000 images rupestres qui ont été étudiées par Valadez. Ces images reflètent un environnement naturel et un paysage culturel très différents de celui prédominant dans les sociétés préhispaniques trouvées dans le reste du pays.

3000 morceaux de roches ont été prélevés, ainsi que des os, des coquillages qui se trouvaient sur la plaine inondable de la rivière au pied des montagnes. L’étude de leurs formes révèle une utilisation comme armes, outils, ustensiles, parures. Les outils de grattage et de coupe se distinguent. Ce sont des pièces brutes qui servaient à des travaux comme la découpe de peaux, le lissage du bois et la sculpture de fibres végétales.

  • Les grattoirs étaient en forme de croissant, circulaires et à pointes du type Clear Fork (3000 av.JC)
  • Les pointes de fléchettes vieilles de 7000 sont célèbres. Leur production a cessé il y a environ 1000 ans. Ensuite, les habitants ont fabriqué des pointes de flèches plus petites jusqu’au XVIIIe siècle.
  • Les meules étaient fabriquées pour broyer des graines, des coques de fruits, des plantes pour l’alimentation indigène.
  • Il y avait des couteaux, des haches, des marteaux, des burins, des poinçons, des perceuses, des objets à usage spécial comme des boucles d’oreilles, une perle provenant du golfe du Mexique, des colliers, de petites plaques avec des motifs géométriques incisés et des figures similaires aux gravures rupestres, comme des objets portatifs de ces mêmes gravures).
  • Il y avait objets en poterie, en verre et en métal.

Pétroglyphes

De BIOLOGO JORGE AYALA – Trabajo propio, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=73090918

Le témoignage rupestre peut être divisé en 4 groupes principaux :

  • Images de respect ou de culte des éléments du paysage : images dont la projection visuelle semble être orientée avec certains des points cardinaux ou vers des sommets, ces crêtes ou la ligne de partage des montagnes aux silhouettes singulières ou autour de site de grottes.
  • Images cultes d’évènement astraux : pétroglyphes qui reproduisent apparemment la silhouette ou la figure de corps célestes.
  • Images de culte à l’eau et à la fertilité : de nombreuses icônes sont regroupés dans cette catégorie représentée par des pétroglyphes qui semblent liés à la pluie.
  • Images cultes de rituels et personnages mythiques : images aux motifs anthropomorphes et phytomorphes, censés être liés à des personnages, des plantes, faisant partie de cérémonies et de croyances religieuses.

Les espèces végétales d’autrefois

Le travail des archéologues a réussi à différencier au moins 25 espèces botaniques qui occupaient la région et aujourd’hui disparues, prouvant que la zone était plus verte et plus habitable.

La zone a eu une certaine importance à la fin du 18e siècle dans la production de la canne à sucre ainsi que lors de la révolution mexicaine de 1910. Après l’introduction du bétail dans la région et le détournement de l’eau par le gouvernement aux fins d’alimenter la ville de Monterrey, le site est devenu plus aride que jamais.

Quelques espèces identifiées par les archéologues sont la quenouille (genre typha), la noix de pécan (carya illinoiensis), le figuier de Barbarie (opuntia ficus-indica), le mesquite (prosopis alba), les carex (joncs), le ceratophyllum demersum, les orties, des graminées. Pour les arbres, acacias, saules, chênes, pins dont aucune présence n’est attestée dans la région de nos jours.

De BIOLOGO JORGE AYALA – Trabajo propio, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=73090922

Qui étaient ceux qui ont créé les pétroglyphes ?

Pour la société aztèque de langue nahuatl, les groupes qui habitaient cette région étaient des « chichimecas (Chichimèques), un terme pour les désigner comme « sauvages ». lorsque les contacts avec les espagnols commencent dans la région à la fin du XVIe siècle, les premières sources identifient plus de 200 groupes indigènes dédiés principalement à la chasse et à la cueillette de fruits. Dans le cadre de leur vie nomade, ils suivaient un itinéraire plus ou moins régulier tout au long de l’année et retournaient dans certains centres comme Boca lorsqu’ils avaient le temps de mener ce genre d’activités créatives.

L’art rupestre n’est pas mentionné une seule fois dans les ressources coloniales.

A la fin du XVIIIe siècle, tout groupe indigène lié à ce site archéologique avait disparu. On pense que les groupes qui occupaient la région étaient une branche d’un groupe plus vaste que les archéologues ont appelé groupe Coahuilteca qui habitait les pentes de la Sierra Madre Orientale jusqu’au Texas dans le Bas Pecos. Sans pour autant exclure d’autres groupes apparentés ou non à ceux-ci qui aient pu élaborer également les pétroglyphes.

Observatoire stellaire

Boca était un observatoire stellaire il y a 7000 ans.

Selon l’archéologue Denise Carpinteyro Espinosa de l’INAH Nuevo León, les pétroglyphes font référence à des idées astronomiques et à la vie quotidienne des groupes humains qui vivaient à Boca il y a 7000 ans. Le niveau graphique des gravures souligne le degré supérieur de connaissances que leurs auteurs possédaient concernant le mouvement des astres, le passage du temps et le bon moment de sa mise en application dans leurs modes de subsistance et pour leurs activités sociales.

Sources : wikipedia, INAH gob.mx

Mexique : Site archéologique d’Ixtlán del rio ou Los Toriles

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Mexique, Nayarit

Municipalité d’Ixtlán del rio, sud-ouest de l’état de Nayarit

Culture : tradition Aztatlán- Nahua

Période : préclassique/classique/postclassique. 300 avant JC à  1100 après JC

Apogée : 750/1100

Ixtlán : mot d’origine nahuatl qui se compose d’itz ou itztell = obsidienne et tlán = lieu d’abondance = lieu où l’obsidienne est abondante

Etudes et restaurations

1904 : l’anthropologue français Léon Diguet et l’ethnographe norvégien Carl Lumholtz entreprennent d’étudier le site et son temple circulaire ainsi que les tombes à puits d’Ahuacatlán et d’Ixtlán et les pétroglyphes d’El Tambor. Les publications qu’ils éditent ainsi que les photos déclenchent le pillage des pièces archéologiques dans la région pendant une période allant jusque dans les années 70.

1945 : Premier classement des céramiques de la région dont Ixtlán dû à Edward W.Glifford.

Entre 1947 et 1949, José Corona Nuñez réalise l’exploration et le sauvetage du temphe d’Ehécatl-Quetzalcoatl. Le curé d’Ixtlán, selon ses rapports a gravement endommagé le monument peu avant 1904.

1961 à 1967 : l’archéologue Eduardo Contreras procède à la restauration du palais des Reliefs, de l’autel central et du Palais des Colonnes.

1988/1989 : la section B ou enceinte du Sanctuaire sera restaurée par l’archéologue Raúl Arana.

Histoire

Ce site important a très probablement été occupé de 300 avant JC à 600 après JC.

Une première étape a connu un complexe culturel se développant sous le nom de Tradition des tombes à puits dans laquelle des offrandes étaient déposées à l’intérieur de chambres funéraires.

Entre 500 et 600 après JC la tradition des tombes à puits est abandonnée et le développement s’inscrit dans une vaste région culturelle connue sous le nom d’Aztatlán qui se traduit à l’apogée de la ville vers les années 750 à 1100 après notre ère. C’est alors que l’implantation urbaine s’agrandit beaucoup avec la construction de terrasses, palais, temples, sanctuaires acquérant une importance dans la région comme centre d’échanges manufacturiers et commerciaux.

La tradition d’Aztatlán

Ce site est lié à la tradition d’Aztatlán, une tradition qui est située chronologiquement sur une période allant de 850 à 1350 après JC. Elle est considérée comme un évènement culturel mésoaméricain occidental partageant des traits culturels avec les Toltèques et ayant reçu des influences des hauts plateaux du centre du Mexique.

Elle se manifeste dans une belle et variée céramique complexe et polie, l’obsidienne et le jade dans des objets tels que des petites flèches et autres objets utilitaires, ornementaux et somptuaires.

L’architecture atteint son apogée lorsque les terrains de jeu de balle apparaissent, leur construction incitant à organiser de grandes plateformes bien conçues, des patios, des places avec des pyramides, des allées, des toutes pavées, des escaliers sculptés en pierre, des colonnes comme supports de toits, des poteaux et des murs et sols en adobe.

L’inhumation était courante dans de grands pots où les squelettes reposaient en position assise ou couchée accompagnés d’offrandes faites de poteries.

Ses traits identitaires se sont dessinés dès l’époque classique (200-900) et ont atteint leur degré maximal de développement au cours du postclassique (850/900-1350), étendant sa sphère d’influence aux vallées de la côte sud-est et sud de l’entité, ainsi que d’autres régions culturelles.

Poterie

By This file was donated to Wikimedia Commons as part of a project by the Metropolitan Museum of Art. See the Image and Data Resources Open Access Policy, CC0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=60513586

C’est avec le développement culturel d’Ixtlán del rio que s’épanouie la tradition d’Aztatlán.

La première phase correspond à 300 avant JC à 600 après JC.

Dans cette tradition, les tombes à puits sont mises en évidence ainsi que la découverte de vestiges de pipes à fumer à Amapa ce qui implique que le tabac était cultivé.

Les structures

Section A

By Christian Frausto Bernal – Flick.com, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=8107623

Zone d’exploration initiale formée de 4 structures dont 2 ont été restaurées. Elles sont des formes rectangulaires avec des colonnes de façade qui délimitent les espaces des pièces. Ces structures font partie d’une place avec une base pyramidale, un autel central et d’autres structures inexplorées.

Temple circulaire dédié à Ehecatl-Quetzalcoatl ou structure 1

Dans cet ensemble la pyramide circulaire se distingue. C’est la structure la plus importante de la zone archéologique qui, en raison de sa forme et ses finitions constitue l’une des plus belles œuvres d’architecture préhispanique de l’ouest du Mexique.

Le monument a un plan rond de 24 m de diamètre, 4 mètres de haut, à l’origine c’était un cylindre à parois verticales en forme de tambour compact couronné par un parapet percé de meurtrières en forme de croix. 5 marches harmonieusement réparties se trouvent dans son contour. Dans la partie supérieure il y a 2 sanctuaires rectangulaires.

Section B

Elle est composée de 2 places délimitées par des bâtiments et des autels au centre. Il y a 9 bâtiments de forme rectangulaire orientés est en ouest ou sud au nord. Les places sont des espaces fermés sur 3 côtés et la partie avant est ouverte. Il reste des sols en pierre, et des systèmes de constructions basés sur des murs de soutènement recouverts de pierre, des escaliers à large encombrement et une cambrure de 15 cm en moyenne.La présence de sous-structures, d’extensions et de modifications en fonction des besoins de croissance du site est notoire.

Tradition des tombes à puits

Source : INAH.gob.mx, wikipedia

Argentine/Bolivie : Le peuple Weenhayek

Publié le 24 Mai 2023

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Peuple indigène cueilleur/pêcheur de la forêt tropicale sèche du Gran Chaco et du centre de l’Amérique du sud qui vivait des 2 côtés de la frontière nationale entre la Bolivie et l’Argentine et que l’on connaît surtout sous le nom de Wichí.

De nos jours ils sont contraints bien souvent de migrer à la recherche d’emplois, de terres arables et pour l’utilisation de matières renouvelables pour leurs ressources.

Selon l’anthropologue Milton Eyzaguirre, ils vivaient sur la rive gauche du rio Pilcomayo où ils étaient connus sous le nom de Matacos, un terme dont ils se sont détachés car jugé péjoratif pour préférer celui de Weenhayek.

Autres noms : wichís, matacos, noctenes, matacos noctenes

Population

  • Argentine : 36.260 personnes
  • Bolivie : 8234 personnes (source atlaspueblosindigenas.files.wordpress)

Langue

Wichi ihamtés nocten ou oktenai, famille linguistique mataco-guaicuru, sous-famille maraco-mataguayo.

Le weenhayek est l’une des langues officielles de Bolivie, elle a été inscrite dans la constitution politique lors de sa promulgation en 2009.

Dans leur langue weenhayek, ils sont « ceux qui sont différents ».

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BOLIVIE

Département de Tarija

Territoire

Le territoire est divisé en 2 zones

1ère zone : sections communales de Villamontes, Crevaux, D’Orbigny, ville d’Ingavi dans la province de Gran Chaco. 196.435 hectares

2e zone : section de Palmar grande, superficie 1200 hectares

Plus tard le territoire a été réduit à 89.500 hectares avec peu d’accès au rio Pilcomayo laissant une grande partie de la zone aux compagnies pétrolières.

Communautés en Bolivie

San Antonio, Capirendita, Quebrachoral, Algarrobal, San Bernardo, Valle Esperanza, Resistencia, Viscacheral, et municipalité de Yacuiba, Villa Montés, Crevaux dans la province de Gran Chaco.

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ARGENTINE

image VOIR à Wichi

Province de Salta

Ils vivent sur une bande de territoire comprise entre la municipalité de Yacuiba (à la frontière avec la Bolivie) et la ville d’Embarcación.

Il y a 12 communautés qui se définissent comme Weenhayek, en cours de reconnaissance.

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Ils sont considérés d’un point de vue politique et juridique par l’état argentin comme faisant partie du peuple Wichí car, comme eux, ils appartiennent à la famille linguistique mataco-guaicuru. Ils luttent cependant depuis plusieurs décennies pour la reconnaissance étatique et sociale de leur identité ethnique, distincte de celle des Wichís. En particulier, ils exigent qu’à Salta, la loi 7.121 soit modifiée pour reconnaître les peuples Weenhayek, Oiogys, Atacama, Lule et Tastil. Le projet de modification a été approuvé par le Sénat de Salta, mais le débat a été bloqué à la Chambre des députés et les délais d’approbation ont expiré. Cette situation perpétue la violence d’un État qui s’arroge le pouvoir d’administrer et de définir les identités indigènes.

Communautés en Argentine

Elles sont situées sur la RN86 dans le département Général José de San Marin, et près de la ville de Tartagal dans la province de Salta.

Il n’y a pas de reconnaissance légale ni de participation au Conseil de participation autochtone de l’Institut National des Affaires Autochtones ni à l’Institut provincial des peuples autochtones de Salta.

Communauté indigène El Quebracho Kyelhyuktaj – km5 route 86

Communauté indigène Sachapera 2 Weenhayek

Communauté Gallardo, Weenhayek

Communauté Marquez, pueblo Weenhayek

Les 3 sont à Embarcación

Salta, communauté Siwoc Par Administración Nacional de la Seguridad Social from Argentina — salta, pueblo wichí – comunidad siwoc, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=45487315

Histoire

Une première mention des Noctenes date de 1843 dans un rapport de l’expédition bolivienne de Manuel Rodriguez Magariños qui les nomme ojtenes.

La conquête du Chaco était une entreprise caractérisée par des expéditions punitives, l’extermination de populations entières et la dépossession constante de terres et de marchandises.

Les missions d’évangélisation des jésuites puis des franciscains réussirent malgré tout à éviter l’extermination totale de ces populations. Les premières missions sont arrivées dans le Chaco en 1609.

La mission de San Francisco del Pilcomayo, aujourd’hui Villamontes est fondée dans la province de Tarija (Bolivie). C’est là que les Matacos se réfugient comme dans la mission de San Antonio.

En 1905 les missions sont attribuées à des propriétaires terriens.

En 1915 a lieu le massacre d’Algodonal près de Crevaux (Bolivie) lorsqu’un groupe de soldats et de créoles rassemble un groupe de caciques Weenhayek et les assassine.

En Bolivie, en 1987 le comité indigène Mataco est formé qui en 1994 a incorporé les Tapiete et organisé un système de Capitaineries similaire à celui des Avá Guaranís.

Le décret suprême 23.500 leur accorde 195.659 hectares de terre dans la cadre d’accords avec les propriétaires fonciers.

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Economie

Leur économie de subsistance est la collecte, la pêche et la chasse pour autant la pêche reste plus importante que la chasse et la collecte est complétée par une petite horticulture. Ce sont de grands pêcheurs qui commercialisent leurs prises dans les principales villes du pays. Les poissons les plus pêchés sont le tarpon, la dorade, le poisson-chat et le surubi.

D’autres ressources proviennent des fruits sauvages, du miel, de la foresterie, de la vente de leur force de travail.

Un petit artisanat traditionnel de feuilles de palmier, fibres de carahuata et de bois existe également.

L’année est divisée en 4 saisons de durées variables et inégales. Il y a 2 saisons courtes d’environ 2 mois et 2 saisons longues d’environ 4 mois chacune.

1ère saison d’Inawap– fin juillet/début août jusqu’à fin septembre

Le rio Pilcomayo a des débits plus faibles, l’activité principale est la pêche. Ils partent sur les lieux de pêche avec toute la famille, s’installent dans une cabane construite au bord de la rivière et pêchent. La cueillette est réduite au manioc sauvage, la chasse au nandou, aux tatous, aux lapins et rongeurs.

2e saison de Yakup- c’est la plus longue saison qui commence avec la maturité du chañar. Elle s’étend d’octobre à janvier, c’est la saison la plus chaude enregistrant parfois des températures extrêmes parfois 45° et des fortes pluies. La pêche se termine. C’est la saison de la collecte, en octobre du chañar (Geoffroea decorticans), en novembre : pastèques, caroubes, mistol (ziziphus mistol). En décembre : caroubes, mistol, oranger des montagnes, pastèques, miel, pêche occasionnelle, chasse peu pratiquée. Une intense vie sociale se développe à cette saison avec la visite des parents par familles entières et les rencontres communautaires. C’est le temps des fêtes et du partage de la chicha d’algarrobo.

3e saison de Kielyup, en février/mars avec la floraison du quebracho rouge quand les pluies et la chaleur intense déclinent. Récolte : tusca (vachellia aroma), chaguar (bromelia hieronymi) anco, mistol, miel en plus petite quantité. Pêche sporadique, vie sociale moins intense. Le rio Pilcomayo est, à cette saison, en pleine crue.

4e saison de Jwijetil, la saison sèche avec des températures parfois inférieures à 6°. Le mois d’avril est très dur. Ils doivent se contenter de récolter la tusca et le manioc sauvage. En mai commence la pêche abondante qui va permettre de couvrir les besoins de cette saison et de la prochaine.

La pêche est devenue pour eux une pêche commerciale dont ils ne tirent pas beaucoup de bénéfices car ce sont les sociétés commerciales ou des particuliers qui s’enrichissent sur leur dos.

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Organisation sociale en Bolivie

L’organisation sociale de base repose sur les relations de parenté. Les Weenhayek sont endogames, donc, presque tous liés à un certain degré. La famille en tant qu’unité de base est composée des parents, des enfants non mariés, des enfants mariés et leurs conjoints. Le père est le propriétaire (lewúk) du ménage, les fils et les gendres sont les aides (lakaós). Un gendre ou un fils marié ne devient lewúk que lorsqu’il construit sa propre maison. La femme et la mère étaient autrefois peu considérées, elles avaient beaucoup de taches à remplir. Le maintien de l’endogamie ethnique a soutenu la résistance à l’acculturation de ce peuple.

Dans les temps anciens et jusqu’à la guerre du Chaco, les Weenhayek étaient organisés en groupes familiaux ou clans appelés wikyi(s) (Alvarsson, 1993). Il s’agit de petites communautés ou capitaineries dirigées par le Niyaát Qotaj ou Grand Capitaine, qui remplissait une fonction morale et consultative auprès des familles, chaque groupe ayant le droit de pêcher ou de chasser sur son territoire respectif. Par la suite, les groupes se sont agrandis jusqu’à former des villages ou des communautés plus importantes appelées wikyiwet (le lieu du groupe wikyi), qui existent depuis 1936. Chaque communauté porte le nom d’une caractéristique de la région ou d’un événement historique, par exemple Quebrachal, Algarrobal, Resistencia, etc.

L’organisation sociale elle-même peut être résumée dans le concept fondamental de la famille, qui protège ses membres ; la communauté, composée de plusieurs familles qui s’entraident ; et la direction de la communauté par le Niyaát, qui doit être essentiellement un homme capable de dialoguer et de négocier les problèmes, les besoins et les bénédictions de sa communauté. La société Weenhayek maintient également le concept de communisme, c’est-à-dire que chaque personne reçoit l’aide de ses pairs et de ses frères et sœurs dans le groupe, et à son tour, cette personne a l’obligation d’aider les autres dans tout ce qui est nécessaire. Les biens matériels obtenus, ainsi que la nourriture, sont partagés entre tous, mais il y a aussi l’idée de propriété privée.

Actuellement, chaque Niyat est soutenue par un secrétaire, un trésorier et des membres, qui représentent leur communauté. Nous constatons que l’organisation politique du peuple Weenaheyk a dû s’adapter aux temps modernes pour défendre et faire respecter ses droits. L’avancée de la technologie et de la science a entraîné la destruction progressive de l’environnement naturel, de sorte qu’un groupe ethnique qui souhaite encore vivre en harmonie avec la nature comme ses ancêtres doit restructurer son organisation politique et sociale afin de débattre avec les groupes technocratiques.

L’ORCAWETA (Organización de Capitanes Weenhayek y Tapiete) est née au début des années 90 du besoin d’un instrument sociopolitique et reconnaît un Capitan Grande qui représente l’ensemble des peuples Weenhayek et Tapiete, ce dernier étant un petit groupe ethnique situé sur la rive nord du Pilcomayo dans la localité de Samayhuate (VAI-PO, 2000). Cependant, comme toutes les institutions, elle présente certaines lacunes qu’il convient d’améliorer pour le bien-être social des deux groupes ethniques. SOURCE

Vision du monde

Selon eux le cosmos est divisé en 3 sphères, le monde d’en haut qui est bienveillant, la terre où vivent les hommes et les êtres de la nature, la sphère en dessous qui est dangereuse. Ce sont de grands connaisseurs des mouvements qui régissent leur écosystème, mouvements qui leur permettent d’entreprendre leurs activités et qui sont observés afin de prévenir l’arrivée d’évènements bons ou mauvais.

Tous les êtres ont une âme et une pensée et doivent être respectés.

Sources : wikipedia, ecured

Articles complémentaires

Le peuple Wichí

Argentine : Les 3 luttes du peuple Weenhayek

Mythe de la création

L’origine du feu

La tortue

Dénominations

Langue wichí

Conquête du Gran Chaco, réductions jésuites et franciscaines

Histoire de la conquête du Gran Chaco

Le cháguar et l’artisanat wichí

Carnaval Wichi

Mexique : Site archéologique de Yautepec

Morelos, Mexique

« Sur la colline de Yuahtli »

Peuple/culture : Tlahuica

Périodes : 1200 avant JC à 1519 après JC

Le site se développe sous l’influence Teotihuacan, Nahua et Toltèque.

Avec les Nahuas il acquiert la prépondérance car il est occupé par les Tlahuica (de langue nahuatl).

Quand la Triple Alliance est formée, la ville de Yautepec est conquise par les Mexicas et doit payer un tribut.

Aujourd’hui, le site conserve sa belle pyramide.

Les premiers hommes qui s’installent à Yautepec arrivent au début du Préclassique (1200 av.JC). il reste de cette époque des objets en terre cuite, bols, cocottes, marmites et autres récipients faisant partie de la vaisselle utilisée par les habitants pour leur alimentation quotidienne. Des figurines anthropomorphes en terre cuite étaient modelées également, qui nous permettent aujourd’hui d’identifier les types physiques des habitants de l’époque et les vêtements et ornements qu’ils mettaient.

Au début du Posclassique (900/1200 ap.JC) les habitants de Yautepec avaient un certain degré d’intégration avec l’empire toltèque dont le centre de gouvernement était la ville de Tula dans l’actuel état d’Hidalgo.

Les Tlahuica ont pris Cuaunáhuac comme capitale et de là ils se sont étendus à Yautepec, Huaxtepec, Yecapichtlan et Tlaquiltenango.

Au cours des derniers siècles de l’époque préhispanique, la ville est célèbre pour sa production de coton, un matériau qui était échangé avec d’autres villes, soit comme matière première, ou transformé en couvertures ou sous forme de huipiles brodés aux couleurs vives. La notoriété acquise par la qualité et l’aspect commercial de ces produits conduisirent à la convoitise des entreprises implantées dans la vallée de Mexico. Au fil du temps, les luttes entre eux se cristallisent. La ville de Yautepec est dominée par les Mexicas qui reçoivent ces produits en tribut.

Il est très possible qu’à l’arrivée des espagnols, ceux-ci aient trouvé un magnifique complexe de plusieurs palais où vivaient les souverains et des plateformes pyramidales qui soutenaient des temples, ainsi que de nombreuses places, logements, maisons isolées.

En 1519, Yautepec était l’une des 7 provinces qui gouvernaient l’état actuel de Morelos.

Le seul édifice de l’ancienne cité préhispanique qui est conservé de nos jours est le palais (palacio ou tecpan) protégé par l’INAH depuis 1989.

Le palais (Palacio, Tecpan)

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Il a été construit sur l’un des points les plus élevés de la ville sur une colline culminant à 1220 mètres d’altitude depuis cet endroit, les habitaient avaient un grand contrôle politique et social sur la population de la commune renforçant son pouvoir

Le plan est régulier, l’axe principal mesure 10 mètres de long, le petit axe 65 mètres. A l’origine le palais devait mesurer 10 mètres de haut. Les salles étaient construites au-dessus. Lors du dernier moment d’occupation au siècle dernier, elles ont été rasées presque jusqu’aux fondations. La hauteur est à présent de 7 mètres.

Source : INAH.gob.mx

Brésil : Le peuple isolé Pirititi

Publié le 22 Mai 2023

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Peuple autochtone vivant en isolement volontaire dans l’état du Roraima au Brésil, dans la municipalité de Rorainópolis.

La présence de ces indigènes isolés a été classée par la FUNAI (Fondation des Peuples Autochtones) comme confirmée aux termes du point I de l’article 4 de la loi 6001/73 sur le statut de l’indien.

Le territoire indigène (TI) non encore délimité par la FUNAI, nommé Terre Indigène Pirititi les expose, par la non reconnaissance au risque d’invasions d’accapareurs de terres, à l’exploitation forestière, aux incendies, aux entreprises logistiques comme la ligne Tucurui dont le tracé prévoit de traverser notamment ma TI Waimiri Atroari.

Des pressions d’organisations d’indigènes et d’associations de droits humains sont faites sur la FUNAI afin de démarquer cette Terre Indigène au plus vite.

Qui sont les isolés Pirititi ?

Les Waimiri-Atroari ou Kinja comme ils s’autodésignent ont attiré l’attention des autorités sur l’existence du groupe Pirititi dans les années 1980 prétendant qu’ils étaient leurs proches.

Ils les appellent Piruichichi (Pirititi) ou encore Piriquiá.

Des rapports ultérieurs des Kinja au cours du processus administratif de délimitation de leur territoire ont confirmé la présence des Pirititi en dehors de la TI.

Selon les Kinja, les Pirititi seraient les descendants des Xikiwipi un nom utilisé par les anciens pour désigner un peuple avec lequel ils vivaient au nord de leur territoire depuis des temps immémoriaux.

« Les Kinja les appellent parents, peut-être parce qu’ils ne reconnaissent pas comme égaux seulement ceux qui partagent leur langue, leur culture et leurs connaissances, mais aussi ceux qui partagent des conditions de vie communes. Puisse cette condition historique d’isolement signifier que les Pirititi ne soient pas confrontés aux mêmes atrocités que les Kinja. »

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Territoire

  • TI Pirititi, état du Roraima, ville Rorainópolis, 43.000 hectares, avec restriction d’utilisation

PETITION pour protéger les peuples isolés

Chronologie

  • 1980 – Les Waimiri-Atroari, ou Kinja, comme ils se nomment eux-mêmes, attirent l’attention sur l’existence des Pirititi dans une région voisine de leur territoire.
  • 1988 – La Funai commence à recueillir des preuves sur la localisation des Pirititi, par le biais de contacts indirects. En plus d’identifier des traces dans la forêt, les membres de l’équipe s’approchent parfois des localités voisines en portant des objets.
  • 1998 – Les Kinja, accompagnés de fonctionnaires de la Funai, entreprennent une expédition de surveillance, répétant le même itinéraire que dix ans plus tôt pour la démarcation de la terre indigène Waimiri Atroari.
  • Septembre 1999 – Les dirigeants des Kinja envoient une lettre au président de la Funai et du département des Indiens isolés, Sulivan Silvestre, pour demander une protection efficace du territoire Pirititi contre les menaces qui pèsent sur les territoires indigènes.
  • 2008 – Menace d’installation du Tucuruí Linhão par le ministère des Mines et de l’Énergie dans les territoires indigènes Waimiri-Atroari et Pirititi.
  • 2011 – Au cours d’un vol de l’équipe de la Funai, la maloca et les plantations du groupe Pirititi sont aperçues. La Coordination générale des Indiens isolés et des contacts récents (CGIIRC) documente le survol dans le processus administratif Funai nº 08620.083438/2012-71.
  • 2012 – La Funai réglemente la première Ordonnance de Restriction d’Utilisation dans la TI Pirititi pour une période de trois ans.
  • 2012 – Au cours d’un survol de routine pour l’inspection et le contrôle des occupations dans les environs de la TI Waimiri Atroari, le coordinateur technique du PWA de l’époque, Porfírio Carvalho, repère une petite clairière et demande au pilote de s’approcher pour vérification, car il pense qu’il s’agit d’une invasion de la TI Pirititi.
  • Octobre 2016 – Le gouvernement Temer limite le budget de la Coordination générale des peuples indigènes isolés et nouvellement contactés (CGIIRC) par le décret n° 8.859. La mesure réduit le financement et l’investissement de la Funai de 38 %.
  • 24 mars 2017 – Publication du décret n° 9.010, signé par le président de l’époque, Michel Temer, établissant les attributions des coordinations des fronts de protection ethno-environnementale, dont celles de « protéger les peuples indigènes isolés » (article 22, I) et de « promouvoir la collecte d’informations sur la présence et la localisation des peuples indigènes isolés » (article 22, II), entre autres dispositions.
  • Avril 2018 – L’Institut brésilien de l’environnement et des ressources naturelles renouvelables (Ibama) saisit 7 387 grumes extraites illégalement de la TI Pirititi.
  • Décembre 2018 – L’interdiction de la TI Pirititi est renouvelée sans autre changement par rapport aux ordonnances normatives de 2012 et 2015.
  • 2019 – Les Kinja demandent à une commission de parlementaires de respecter le projet de construction Tucuruí Linhão et de protéger le peuple Pirititi.
  • Mai 2019 – Les entreprises Eletrobras et Alupar présentent à la Funai l’« étude de la composante indigène » et indiquent des plans pour la mise en œuvre de nouveaux postes d’inspection dans les zones indigènes, y compris dans la région de la zone interdite de Pirititi.
  • Août 2019 – Les données collectées par les satellites de l’Institut national de recherche spatiale (Inpe) enregistrent l’augmentation expressive des alertes à la déforestation en Amazonie. L’Institut enregistre 30 900 foyers d’incendie dans le biome – un nombre trois fois supérieur à celui enregistré à la même période en 2018.
  • Juin 2020 – L’Apib, par l’intermédiaire de 12 avocats indigènes, de partis politiques tels que le PSOL, le PSB, le Rede, le PT, le PDT et le PC do B, et de la Clinique des droits fondamentaux de la Faculté des droits de l’UERJ, dépose un Argument de non-respect d’un précepte fondamental (ADPF) auprès du Tribunal suprême fédéral (STF), lui demandant de déterminer des mesures urgentes pour garantir la vie des peuples indigènes pendant la pandémie de covid-19.
  • Février 2021 – L’ISA publie les résultats de la surveillance dans le bulletin Sirad-Isolados. Les terres présentant cette caractéristique – Pirititi, Tanaru et Piripkura – sont les plus menacées, selon les enregistrements CAR qui se chevauchent.
  • Février 2021 – Une nouvelle déforestation de 2,5 hectares est constatée. L’inspection par des agents indigènes, en l’occurrence les Kinja, permet de réduire sensiblement la déforestation dans la TI Pirititi.
  • 19 mai 2021 – La COIAB (Coordination des Organisations Indigènes de l’Amazonie Brésilienne), l’OPI (Observatoire des Droits Humains des Peuples Indigènes Isolés et de Contact Récent) et Survival lancent une vidéo demandant au gouvernement de renouveler les restrictions d’usage, d’expulser tous les envahisseurs et de finaliser les processus de démarcation de ces territoires.
  • 28 juin 2021 – Le MPF dépose une action civile publique (ACP) pour la démarcation de la TI Pirititi. L’ACP est signée par le procureur de la République, Alisson Marugal, titulaire du Bureau de défense des droits indigènes, et dispose d’un délai de trois ans.
  • Septembre 2021 – Le système de surveillance indépendant SIRAD de l’ISA détecte l’ouverture d’un nouveau lotissement près des limites de la TI Pirititi, avec 129 hectares de forêt défrichés dans les environs de la TI.
  • 29 novembre 2021 – La Coiab et Survival International lancent une campagne pour le renouvellement des restrictions sur les Terres Indigènes Piripkura, Pirititi, Jacareúba/Katawixi et Ituna/Itatá, prévoyant la déforestation des forêts, la pollution des rivières et la disparition des peuples et de leur culture si le renouvellement des portails n’est pas accordé dans les plus brefs délais.
  • 05 décembre 2021 – Le décret de restriction de 2018 pour la terre indigène Pirititi est éteint, et un nouveau décret est émis pour seulement six mois, une durée jugée trop courte par les indigènes, les indigénistes et les écologistes.
  • 10 octobre 2022 – La Funai renouvelle, pour six mois supplémentaires, l’ordonnance restreignant l’accès des personnes non autorisées à la terre indigène (TI) Pirititi. Selon l’ordonnance, l’objectif est de donner une continuité au travail de surveillance et de protection du peuple Pirititi.
  • Octobre 2022 – Le décret n 11.226, signé par le président Jair Bolsonaro, révoque le décret n 9.010 et approuve le statut et le tableau démonstratif des postes commissionnés et des fonctions de confiance de la Funai.
  • 10 novembre 2022 – Le ministère de la Justice envoie la Force nationale sur le territoire indigène pendant 90 jours pour des activités et des services de maintien de l’ordre public, de sécurité des personnes et de préservation du patrimoine, avec des actions épisodiques et planifiées.
  • Novembre 2022 – Un accord entre le MPF et la Funai interdit la terre indigène Pirititi, tout en prévoyant la délimitation de la nouvelle TI d’ici 2025. La Funai déclare qu’elle achèvera les rapports d’identification et de délimitation des terres indigènes en février 2025.  SOURCE pour cette traduction

Alertes à la déforestation dans les environs de la TI Pirititi, à moins de 2 km de la limite de la zone. Source : ISA (2022) / Planet Images  ISA

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Mexique : Site archéologique de Xochicalco

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Morelos, Mexique

Municipalité de Temixco, à 38 km au sud-ouest de Cuernavaca

Site classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO en 1999 pour son architecture et ses sculptures particulières et bien conservées.

Epoque : épiclassique (650/900 après JC)

Signification du nom : A l’emplacement du lieu des fleurs

Mentionné au XVIe siècle par Fray Bernardino de Sahagún

Première description : 1777 par l’explorateur et naturaliste mexicain José Antonio Alzate

En 1810, description par Alexander Von Humboldt qui publiera des illustrations

Le site est protégé en 1972

Sur des plateformes impressionnantes situées sur la montagne, les habitants ont érigé des pyramides et des palais spectaculaires dont un observatoire qui est l’un des plus étudiés de Mésoamérique.

La ville est fondée pendant la 2e moitié du VIIe siècle sur une série de collines naturelles dont la plus haute colline constituait le cœur de la cité. Elle avait de nombreux bâtiments publics et des traces d’occupation ont été découvertes sur 6 des collines qui l’entourent.

Un travail d’ingénierie important à ici, été produit, sous forme de terrassements et d’épais murs de soutènement permettant de créer des espaces ouverts délimités par des plateformes et des structures pyramidales. Ces espaces étaient reliés par un système complexe d’escaliers, de terrasses et de rampes, créant un axe de communication nord-sud.

Il y a 3 niveaux différents

  • La partie inférieure entourée de murs percés d’entrées défensives, abritant les édifices résidentiels ;
  • La partie intermédiaire dit « Ensemble du marché » avec la place de la stèle aux 2 glyphes, une structure résidentielle, le terrain de jeu de balle méridional qui est le plus grand du site. Au-dessus du terrain de jeu de balle se dresse un groupe de structures connu sous le nom de Palais (pièces résidentielles, cuisines, ateliers, réserves) ainsi qu’un temazcal, le tout disposé autour d’un patio ;
  • La partie la plus élevée est constituée d’un groupe de temples et d’édifices monumentaux (qui étaient peut-être utilisés par la classe dirigeante) réunis autour d’une place principale. A l’est de la place s’élève un complexe formé de 3 structures, la première de plan rectangulaire s’ouvrant sur un patio situé en deçà du niveau externe. Le 2e est un vaste patio fermé sur 3 côtés par d’étroites galeries, le 4e côté étant délimité par 3 plateformes pyramidales.

Le 3e élément est le terrain de jeu de balle oriental délimité par une rampe monumentale pavée de dalles de pierres ornées d’images d’oiseaux, de reptiles, d’insectes, de mammifères nommée la Rampe aux animaux.

Le secteur situé au nord de la place principale comprend une grande citerne d’eau de pluie. Sous cette plateforme il y a l’entrée de souterrains qui ont été utilisés durant les premières phases d’occupation du site pour extraire des matériaux de construction. Cet endroit deviendra par la suite un observatoire d’étude des cieux et un lieu de cérémonie.

La période épiclassique (650/900 ap JC) est située immédiatement après la chute de Teotihuacan. Il se peut que les émigrants de cette ville aient fondé plusieurs villes épiclassiques et que cette étape ait été caractérisée par des colonies préhispaniques dans des endroits de différents accès utilisant également les irrégularités de terrain ou adaptant artificiellement les conditions d’accès pour restreindre ou empêcher l’entrée.

C’est le cas de Xochicalco dans le Morelos, de Monte Alban dans l’Oaxaca, de Teotenango dans l’état de Mexico, de Cacaxtka à Tlaxcala, d’El Tajin à Veracruz, de Cholula et Cantona à Puebla et Paquimé à Chihuahua.

Les structures

Palais

Ensemble formé par des patios entourés de nombreuses pièces qui avaient des usages différents dont le repos.

Place principale : C’est là que se trouvaient l’Acropole, la Pyramide des Serpents à plumes la Pyramide jumelle, le bâtiment des stèles, l’autel central et les bâtiments G3, G4 , G5, G6 et G7.

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Acropole

Complexe architectural situé dans la partie la plus élevée de la ville, composé de 8 structures, chacune d’entre elles ayant à son tour des patios entourés de pièces. Dans ce lieu a été trouvé une pierre volcanique taillée en 2 sections de 2 m. de haut, 85 cm de large et 10 cm d’épaisseur, recouverte d’une abondante poudre de cinabre. C’était un marqueur solaire dont la partie inférieure montre la représentation d’un arbre aux racines énormes et la partie supérieure le soleil. En raison de son emplacement, elle devait indiquer exactement la partie centrale de l’Acropole et le point culminant du cerro Xochicalco.

Autel central : en montant la Rampe des animaux, encastrée dans la base du grand mur de soutènement de la place principale, il y a une vaste salle dont la fonction était religieuse. C’était une enceinte composé de 2 pièces, la première avec un autel en pierre avec une sculpture féminine peut-être associée à la fertilité. La 2e salle contient un grand linteau en pierres, des murs creusés dans le substratum rocheux et recouverts de pierre et de stuc.

Sculpture de la pyramide des serpents à plumes Par Michel Teiten http://www.mablehome.com — Travail personnel, CC BY 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1149647

Pyramide des serpents à plumes

Pyramide des serpents à plumes : C’est la pyramide la plus impressionnante et la plus belle de Xochicalco. Elle est composée d’un talud-tablero et d’une corniche biseautée. Son nom vient des 8 énormes serpents ornant les pentes. La signification de ce bâtiment est un temple commémoratif où la date « 9oeil de reptile » était célébrée. Les prêtres se rassemblaient ici pour assister à l’éclipse de soleil (un phénomène qui a eu lieu en 743).

Pyramide jumelle : sa base est de même dimension que celle des Serpents à plumes, sa forme était sans doute identique. La partie supérieure avait un temple a 2 salles. Des restes de peinture murale sont encore sur les murs.

Structures 6 et 7 : elles ferment la place principale du côté est et disposent de nombreuses salles autour de patios. L’accès à la structure 6 se fait par 2 portiques. L’entrée principale se trouve derrière et au centre de la pyramide des serpents à plumes. A l’intérieur des pièces a été trouvé un autel qui devait avoir une sculpture de tête de serpent avec les mâchoires ouvertes à travers lesquelles le visage d’un individu émergeait. La structure 7 a été partiellement détruite par les habitants de Xochicalco. On peut voir un patio, 3 salles et une grande salle où a été récupéré un pan de fresques avec des représentations géométriques et anthropomorphes.

Place de la stèle des 2 glyphes De Maxtreiber – Originally uploaded on English Wikipedia, Dominio público, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1817161

Place de la stèle des 2 glyphes : c’était l’espace civico-religieux le plus important de la place. En son centre se trouve le sanctuaire de la stèle aux 2 glyphes donnant son nom à la place. C’est une grande dalle rectangulaire sur laquelle est gravée la date année « 10 canne » jour »9 œil de reptile » qui devait correspondre à un moment très important dans la vie du peuple de Xochicalco. La place est délimitée par 2 portiques, les bâtiments C (à l’est), D (à l’ouest) et la structure nord-est. Ces 3 constructions sont érigées sur une seule base de corps avec son temple dessus.

Au nord de la place se trouve une grande pyramide ou structure E qui est le bâtiment le plus grand et le plus important de Xochicalco. Elle se compose d’une grande plateforme à 3 corps sur laquelle il y a un autre sous-sol à 4 corps où l’on voit les restes d’une sous-structure. Au sommet de ce dernier sous-sol il y a un temple construit avec d l’adobe.

La Grande Pyramide et la Stèle aux glyphes Par Michel Teiten http://www.mablehome.com — Travail personnel, CC BY 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1149652

Grande pyramide : c’est la plus grande construction de Xochicalco, composée de 2 niveaux. Au centre des 2 corps, il y a 2 grands escaliers à balustrade et dans la partie supérieure du corps, les restes d’un bâtiment plus ancien.

Complexe est : Il est divisé en 3 unités avec des patios délimités par des galeries, des portiques, des bases pyramidales. Entre la 3e unité et le patio en contrebas se trouve la rampe aux animaux recouverte de dalles sculptées et représentant différents motifs zooomorphes. IMAGES

Rampe des animaux

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Elle est unique en Mésoamérique, montrant des pierres tombales décorées individuellement avec des représentations animales (oiseaux, serpents, papillons, quelques mammifères). Sa fonction en tant qu’élément de communication était de relier les différents niveaux de terrasses. Elle se compose de 27 dalles.

Patio en contrebas : il est situé à 3,70m en-dessous du niveau de la terrasse. L’accès se faisait par le toit des chambres du côté ouest où un escalier descend vers le patio central. Autour du patio se trouvaient des pièces, à l’ouest un large escalier longeait le patio central menant au niveau intermédiaire où se trouvaient 3 pièces. A l’extérieur il y avait des galeries sur le côté est et sud, du côté nord il y avait une base pyramidale.

Complexe central : la structure est très pertinente formant une unité avec le jeu de balle nord. Il y a un patio entouré d’une salle dans laquelle un fragment de toit a été reconstruit pour montrer au visiteur à quoi ressemblaient les toits des bâtiments de Xochicalco. Un temazcal (bain de vapeur) qui est le plus somptueux trouvé à ce jour dans toute la Mésoamérique servait aux rites de purification et de préparation avant le match sur le terrain de jeu de balle. IMAGES

Le 3e bâtiment est un portique modifié pour former une salle.

Terrain de jeu de balle nord : il est composé de grands murs inclinés et sans bancs latéraux caractéristiques des terrains de jeux de balle. Il a la forme d’un I majuscule et 2 anneaux marqueurs.

Autres éléments présents

  • Niche de la Terre-Mère 
  • Réservoir

Terrain de jeu de balle sud – Par Tim & Annette — http://www.sxc.hu/photo/4816, Copyrighted free use, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=362169

Terrain de jeu de balle sud : il a un plan énorme en forme de I majuscule, de larges trottoirs à plan incliné, des anneaux définissant la moitié transversale. On y jouait avec une grosse balle en caoutchouc solide frappée avec les hanches. Le jeu représentait l’univers et la balle, les étoiles en mouvement constant. En elles se trouvaient des principes opposés (le jour et la nuit, la vie et la mort, le bien et le mal) qui se faisaient face symbolisant la lutte éternelle.

Anneau du terrain de jeu de balle est De HJPD – Trabajo propio, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11951064

Jeu de balle est : il a un seul anneau magnifiquement sculpté en bas-relief avec la représentation de chauves-souris et 2 aras symbolisant le jour et la nuit. Cet anneau est actuellement exposé dans le musée du site. IMAGE

Pyramide des stèles : elle est située à l’extrémité sud de la place avec un escalier qui mène à un patio avec des chambres sur les côtés et un autre petit sous-sol où ont été trouvées 3 stèles sculptées avec diverses représentations de dirigeants, de dates et de différents évènements. Ce bâtiment devait être la résidence d’un haut fonctionnaire car c’est l’une des constructions les plus élaborées de Xochicalco. A un niveau inférieur de la place principale et à l’extrémité opposée il y a des escaliers d’accès où se trouvent les ensembles appelés ouest, central et est. IMAGE

Ensemble ouest : sur une grande plateforme à l’intérieur de laquelle se trouvent les tunnels de l’Observatoire il y a un sous-sol avec un temple et 2 grandes salles. Entre ces bâtiments se trouve la cheminée de l’Observatoire.

INAH/Manuel Gandara Vazquez L’entrée de l’Observatoire Les marches qui mènent à l’entrée de l’Observatoire astronomique sont visibles sur la gauche de l’image.

Observatoire : à l’intérieur il y a un couloir et une grande chambre avec une cheminée dont l’ouverture de tirage est de forme hexagonale. Le plan a une légère inclinaison pour que les rayons pénètrent et que l’on puisse voir l’hexagone projeté sur le sol de la grotte. On considère que le mouvement du soleil était étudié à cet endroit. Pendant une période de 105 jours (du 30 avril au 15 août) le soleil entrait par la bouche de la cheminée. Le phénomène montre son mouvement vers le tropique du Cancer et son retour, respectivement les 14 et 15 mai ainsi que les 28 et 29 juillet lorsque le soleil est au zénith.

INAH-Zone archéologique de Xochicalco-Direction des opérations du site Intérieur de la grotte de l’Observatoire La grotte de l’Observatoire est entièrement illuminée les 14 et 15 mai de chaque année. Le faisceau de lumière indique également des positions spécifiques à d’autres moments importants du cycle agricole et certaines étoiles.

Escaliers : les habitants du XVIIIe siècle utilisaient les fondations préhispaniques de Xochicalco comme banque de matériaux de sorte que les pierres qui faisaient partie des structures étaient utilisées pour leurs constructions. Pour cette raison, certaines marches inférieures sont souvent isolées. Les spécialistes du site se sont consacrés à la reconstruction de certains escaliers. IMAGE

Source : INAH.gob.mx

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