Argentine/Bolivie : Le peuple Omaguaca

Publié le 1 Août 2018

El Tiempo Pasa » par Rovagnati — Travail personnel. Sous licence CC BY-SA 4.0 via Wikimedia Commons -
El Tiempo Pasa » par Rovagnati — Travail personnel. Sous licence CC BY-SA 4.0 via Wikimedia Commons –

Argentine : La quebrada de Humahuaca - Les Omaguacas

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Les Omaguacas dont les Purnamarcas, les Fiscaras et les iliares formaient une confédération d’ethnies et un groupe linguistique et culturel homogène dont la langue était l’aymara.

C’étaient des guerriers qui avaient soumis une grande partie des peuples voisins et qui devinrent à leur tour les vassaux des incas de Cuzco.

Ils pratiquaient l’agriculture avec un système d’irrigation (acequias) pour la culture du maïs et des pommes de terre.

Ils maîtrisaient les techniques de la céramique, la métallurgie, le tissage, la vannerie et le travail du bois.

Leurs voisins à l’ouest étaient les atacamas et les lipes. Au sud, les jujuys, les ocloyas, les pulars qui étaient des tribus diaguitas.

Ils édifièrent les pucaras, ces petits fortins qui sont encore visibles de nos jours dans la puna.

Argentine : La quebrada de Humahuaca - Les Omaguacas
image « Pucará de Tilcara 02 ». Sous licence Domaine public via Wikimedia Commons – FajroLa pucara de Tilcara

Elle fut construite de 900 à 1000 par les omaguacas de la tribu des pulcaras sur un sommet stratégique la Quebrada de Humahuaca, sur une colline de 60 mètres surplombant le Rio Grande de Jujuy.

C’était un lieu défensif et un site religieux car on y trouve une nécropole et un centre religieux et sacrificiel en son centre.

L’élite et les artisans résidaient dans le pucara et les paysans s’installaient au pied, proches des champs et des corrals abritant les caravanes de lamas.

Le site a été restauré et fait partie du patrimoine de l’humanité puisqu’il est inclus dans le parc de la Quebrada , un jardin l’entoure ainsi que des cactus

Sources : wikipédia, argentina exception, unesco

Argentine : La quebrada de Humahuaca - Les Omaguacas
« Tilcara ». Sous licence Domaine public via Wikimedia Commons –
Argentine : La quebrada de Humahuaca - Les Omaguacas
Image « 45. Humauaca (1) » par Elemaki — Travail personnel. Sous licence CC BY 3.0 via Wikimedia Commons – Elemaki

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image « Hornocal » par Lahi — Travail personnel. Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons –

Argentine : La vie des peuples anciens de la quebrada de Humahuaca

un article très complet que j’ai traduit en français

Ci-dessous une de mes traductions à propos de ce peuple

Ils étaient situés dans la zone des bassins des rios Grande, Lavayen, San Francisco (Jujuy), Zenta, Iruya, Lipeo, Bermejo (Salta), Tarija et Bermejo (Bolivie). L’épicentre était la Quebrada de Humahuaca. Les premiers chroniqueurs les appelaient omaguacas, humahuacas ou humaguacas, ce qui signifierait « tête de trésor » ou « chef sacré ».
Les caractéristiques géographiques diffèrent du sud au nord ; le sud a un climat subtropical avec de bonnes précipitations et une bonne végétation, tandis que le nord est très sec et avec des caractéristiques similaires à la Puna. Au nord et à l’ouest, ils bordent les Atacamas, au sud avec les Diaguitas, à l’est du Chaco, la communauté guerrière guaraní des Chiriguanos.

Malgré leurs similitudes avec les patcialités diaguita, ils avaient leurs propres caractéristiques culturelles.

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Ils étaient divisés en partialités présentant des différences régionales : :

Argamasas
Casabindos
Chuyes
Fiscaras o Tilcaras
Humahuacas
Jujuyes
Maimará
Ocloyas
Osas
Puquilés
Purmamarcas

Quilatas
Tilianes
Tumbayas
Uquías
Yalas
Yavis

A l’arrivée des Espagnols, dans la Quebrada, en dehors de la population d’origine, il y avait des centres de « mitimaes« , faisant partie des « chichas » de Bolivie comme les Churumatas, Paypayas et autres, qui servaient de moyen de pénétration inca car ils étaient porteurs de la langue quechua.

La guerre et le commerce apparaissent comme des véhicules de communication avec d’autres communautés. La nature stratégique de la Quebrada de Humahuaca a fait des Omaguacas un peuple préparé militairement. Ils construisirent des enceintes fortifiées en pierre, à partir desquelles ils combattirent à l’aide d’arcs, de flèches, de masses de pierre et de boleadoras. Les Incas et les Espagnols ont connu une résistance Omaguaca à l’époque.

La coca arrivait de Bolivie. Les atacamas, qui possédaient de nombreux troupeaux de lamas, transportaient du sel à des fins commerciales, qu’ils échangeaient contre des céramiques provenant des zones Diaguita et péruvienne. Des coquilles de mollusques du Pacifique sont également arrivées.

Langue

Il n’y a pas d’enregistrement spécifique de la langue des Omaguacas, certains auteurs prétendent que c’était l’aymara, d’autres prétendent que c’était une langue liée aux chicha du sud de la Bolivie, et certains postulent qu’ils avaient une langue particulière. Les groupes mitimaes ont servi de moyen de faire pénétrer la langue quechua, peu après l’arrivée des Espagnols, la langue originale a été définitivement remplacée par celle-ci.

Apparence physique et vêtements

Ils étaient petits, ne dépassaient pas un mètre soixante, et pratiquaient des déformations crâniennes de type « oblique tabulaire ».

Ils portaient des chemises au-dessus des genoux chez les hommes et jusqu’à la cheville chez les femmes. Les ponchos, couvertures et ceintures étaient également courants, faits en laine de vigogne ou de lama, teints dans des couleurs vives et décorés de motifs géométriques.

Ils portaient des sandales, faites de cuir de lama brut, qu’ils attachaient à leurs pieds avec des ficelles du même matériau. Ils se servaient d’ornements, de colliers, de bagues, de bracelets et de pectoraux, en métal ou en lapis-lazuli et malachite.

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Villages

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Leurs maisons étaient en pierre, de forme rectangulaire, avec des toits de boue et de paille dans une seule eau. Elles n’avaient pas de fenêtres et une seule entrée étroite. Des maisons isolées ont été trouvées à proximité des cultures, mais les plus communes étaient les villages où elles étaient regroupées.

Il y a de nombreux pucaras, dont la plupart sont tardifs. Selon les vestiges archéologiques, le plus important était celui de Tilcara, sur la rive gauche du Rio Grande sur une colline où, à plus de 2500 mètres au-dessus du niveau de la mer, le fort a été construit, qui contenait des maisons, des corrals pour les lamas, le temple et le cimetière.

Agriculture et élevage

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C’était essentiellement un peuple agricole, dont la principale culture était le maïs et, dans une moindre mesure, la pomme de terre et le quinoa. Le sol était travaillé par une charrue appelée  » chakitaklia « , qui, en frappant simplement le sol et en l’inclinant correctement, permettait au sol d’être semé tout en gardant le reste du sol intact.

Les sites archéologiques de Coctaca et d’Alfarcito sont témoins du développement technologique réalisé.

Ils gardaient la récolte dans des « silos de pierre« . Ils écrasaient les haricots dans des mortiers.

Ils ont ramassé le caroubier, domestiqué le lama et chassé le guanaco et le nandou.

Artisanat d’art

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Leur production de poterie était de qualité régulière, avec un fond rouge et des décorations noires. Bien que les formes étaient principalement de petite taille (petites cruches, petites casseroles, pots), ils produisaient de grandes cruches rondes et les dénommés  » vasos-timbales  » avec des réminiscences de la culture Tihuanaco, avec une décoration géométrique abondante. A Tilcara, la production a une grande influence inca.
Métallurgistes qualifiés, ils travaillaient le cuivre, l’étain, l’argent et l’or. Ils ont coulé le bronze avec lequel ils ont fabriqué des armes et d’autres instruments. Ils ont eu un bon développement dans l’industrie textile. Des instruments de musique comme les flûtes, les cornets et les cloches ont été trouvés.

Société

Les différentes partialités étaient dirigées par un cacique et tous, à leur tour, répondaient au cacique général des Omaguacas.

Le cacique n’était pas seulement le chef politico-militaire, mais aussi à caractère religieux . Parmi eux pour leur résistance à l’entrée des Espagnols se trouvait Viltipoco, curaca de Purmamarca.

Braves guerriers, on dit que leurs rivaux étaient paniqués, car ils coupaient la tête de leurs ennemis et les plaçaient comme ornement et avertissement.

Cosmovision

Nous n’avons trouvé que des vestiges de leur mode funéraire, qui était très élaboré. La découverte de déformations crâniennes peut indiquer la possibilité d’un culte des crânes, associé à l’existence de crânes-trophée. Chez les Omaguacas, la déformation rituelle était une coutume importante, avec l’utilisation du type « oblique tabulaire », c’est-à-dire la mise en place de bois pressé sur les os frontal et occipital.

La coca, très appréciée, a été apportée de Bolivie et a accompagné le défunt dans son dernier voyage, généralement enterré à l’intérieur des maisons. Il y avait des enterrements d’enfants dans des urnes.

traduction carolita d’un article paru sur le site Pueblos originarios.com

Omaguaca

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