Les iroquois ou la ligue des 6 nations

Publié le 7 Février 2013

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The museum (family owned-Mohawk of Akwesasne) is located in the Northeastern Adirondack Mountains.

Les iroquois est le nom donné généralement à une confédération regroupant 5 puis 6 nations au sein d’une ligue créée au sud de l’Ontario e du St Laurent en 1570.

Ces 6 nations étaient liées entre elles par une constitution commune nommée : gayanashogova (grande loi de l’unité).

L’origine de la ligue remonterait à un prophète légendaire du nom de Deganawidah qui vers 1570 aurait mis un terme aux guerres déchirant les 5 tribus en concluant la paix qui régna ensuite sur la région.

Le prophète était guidé par un rêve au cours duquel il vit un arbre perçant le ciel pour l’élever jusqu’à la terre de maitre de la vie. L’arbre vigoureux représentait le sororat( la société iroquoise était de type matrilinéaire) et ses racines les 5 tribus iroquoises.

La légende dit également que le prophète et son disciple, Hiawatha , un mohawk, partirent prêcher la paix de tribu en tribu jusqu’à ce que de leurs effort naissent la ligue. Le récit ne possède aucun fondement historique et même si la date de la constitution de la ligue et les grandes lignes coïncident, les raisons en sont toutes autres. Elles semblent être en partie dues à une riposte à l’invasion européenne, au besoin de constituer un front contre les nouveaux arrivants.

Chaque nation avait une autonomie à l’intérieur de la confédération mais elle gardait des rapports constants et se concertait sur les stratégies à suivre. S’ils décidaient d’agir tous ensemble, leur fore de frappe était des plus impressionnantes.

La capitale de l’Iroquoisie était Onontagué, située au sud du lac Ontario et au sud-ouest de la rivière Richelieu.

La constitution

Elle s’est transmise pendant plusieurs siècles sous forme de maximes récitées par cœur.

La ligue était représentée par 50 chefs représentation à la proportionnelle des différentes tribus.

La constitution de la nation iroquoise ou « gayanashagowa » est l’ancien code juridique des iroquois rédigé en 1720 en anglais sous forme de 117 paragraphes comprenant une constitution et des dispositions de coutume.

En prendre connaissance en anglais ICI

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Hiawatha
La ceinture de Hiawatha qui a servi de modèle au drapeau de la ligue

Le nom iroquois

Son origine est obscure, on pense qu’elle peut venir d’une phrase employées par les indiens en fin de discours iroquois : « hiro kone » (je l’ai dit).

Certains pensent que le mot leur vient du nom que les algonquins, leurs ennemis leur avait donné : « irinakhoi » = serpents à sonnette.

Le nom qu’ils se donnent : « haudenosaunee » = peuple aux longues maisons

Histoire

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Premiers contacts avec les européens

–        Xe siècle avant JC : traces de peuplement

–        XIVe siècle : introduction de la culture du maïs, une seule tribu habitant sur le fleuve St Laurent.

–     hiawatha-belt-names   1570 : création de la ligue des 5 nations.

–        Début du XVIe siècle : des embarcations françaises jettent l’ancre dans les eaux du golfe du St Laurent.

–        1630 : on compte 22.000 iroquois

–        1648 à 1653 : les iroquois attaquent les hurons ; les algonquins et leurs alliés.

–        1660 : les iroquois gagnent la bataille de Long Sault.

–        1674 : le comte Louis de Frontenac fonde Fort Frontenac sur les rives du lac Ontario et instaure avec les iroquois une cohabitation pacifique qui sera de courte durée.

–        1689 : les indiens contestent l’autorité de la France et se soulèvent, massacrant les colons de Lachine près de Montréal.

–        XVIIe siècle : guerres avec les français (alliés avec les algonquins, les montagnais , les innus et les abénakis) et les britanniques. Les iroquois christianisés partent au Québec.

–        Milieu du XVIIIe siècle : les intérêts anglais et français s’opposent pour le contrôle de l’Ohio. Le gouvernement anglais donne aux gouverneurs de ses colonies américaines des instructions visant à préserver l’alliance avec les iroquois en prévision d’une guerre.

–        1722 : les tuscaroras entrent dans la ligue.

–        1754 : des délégués des colonies de la Nouvelle Angleterre, de New York, de Pennsylvanie et du maryland se retrouvent à Albany à la même table que les iroquois pour élaborer un plan commun de défense contre les français.

–        1763 : les anglais viennent de conquérir les régions au sud de l’Ohio, les indiens se soulèvent car ils ne supportent plus l’arrogance des marchands et des colons. Algonquins, iroquois et d’autres tribus commandées par Pontiac (un ottawa) attaquent les forts européens. Après deux ans de combat les indiens se soumettent, suit une longue période de décadence puis la réclusion dans les réserves.

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La réserve des 6 nations

C’est une réserve de 18.278.5 hectares située près de Brandford dans l’Ontario (Canada)

Son nom officiel : Six nations 40

Les tribus autochtones présentes :

Les indiens des nations iroquoises mohawks, onondegas, senecas, oneidas, cayugas, et tuscaroras

Ainsi que des membres de la nation delaware.

Les 6 nations

La population globale est de 125.000 personnes ( 85.000 aux EU et 40.000 au Canada)

Leurs langues sont toutes des langues iroquoiennes.

Les langues iroquoiennes sont des langues polysynthétiques (comme la langue basque). Elles organisent leur vocabulaire en trois catégories grammaticales : les verbes, les noms et les particules.
Le trait le plus remarquable de ces langues est, sans doute, que verbes et noms sont tous réductibles à une racine qui ne peut apparaître qu’avec préfixe et suffixe.

       Les cayugas

Nom français : goyogouins

Le nom qu’ils se donnent : » guyohkohnyo » = peuple du grand marais

C’est la plus petite nation de la ligue.

La nation cayuga envoyait 10 sachems pour la représenter au grand conseil de la ligue.

Son symbole était la pipe

Région d’origine : les lacs Finger (EU)

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Portrait en exté de Daniel Winnie (Cayuga) et sa famille
1912 Réserve des Six-Nations (Ontario)

Langue : cayuga

Trois clans de nos jours : 2 en Ontario, les autres à Versailles dans l’état de New York

Pendant la guerre d’indépendance américaine ils étaient du côté des britanniques. Ils souffrirent de la part des EU victorieux de terribles représailles et certains s’enfuiront au Canada avec les mohawks.

        Les oneidas

Leur nom veut dire : « peuple de la pierre »

Nom français : onneiout

Langue : oneida (en voie d’extinction)

Leur territoire actuel : Ontario, New York, Wisconsin

Ils envoyaient 9 sachems pour les représenter lors du grand conseil de la ligue.

Leur symbole : le grand arbre

Pendant la guerre d’indépendance : ils restent neutres mais sous la pression d’indiens christianisés sous l’influence d’un pasteur, certains oneidas s’engagent aux côtés des américains insurgés alors que les autres combattent auprès des anglais. C’est la première fois que la ligue se déchire en un combat fratricide.

Un petit groupe oneida s’est réinstallé sur ses terres ancestrales, occupant près d’Utica un minuscule territoire situé entre le lac Oneida et le cours supérieur de la rivière Mohawk, et qui ne possède pas le statut de réserve. Les Oneidas réclament à l’état de New-York une indemnité pour les deux millions d’hectares de leur territoire traditionnel dont ils ont été chassés au XVIIIe siècle sans avoir reçu une juste compensation.

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Les oneidas tentent de revitaliser leur langue ICI

      Les onondagas

Leur nom veut dire : « peuple des collines »

Nom français : onontagués

Population : 80.000

Territoire d’origine : de part et d’autre du fleuve St Laurent (Ontario) et dans l’état de New York (comté d’Onondaga)

Leurs territoires actuels : ils ont une réserve près de Syracuse (état de New York) et les autres vivent sur la réserve des 6 nations en Ontario.

Langue : onondaga

Guerre d’indépendance : ils sont neutres

Ils seront des partenaires commerciaux des hollandais et des britanniques avant la guerre et donc étaient opposés aux français.

Ils étaient représentés par 14 sachems au grand conseil de la ligue

Lorsque les prophètes Deganawidah et Hiawatha essaient de réunir les tribus, le chef onondaga, Tadodaho (très féroce) s’oppose et n’accepte qu’à condition que les onondagas deviennent les gardiens du feu du conseil et que lui, soit l’un des premiers sachems.

Ils sont toujours les maîtres du feu et sont les plus fervents soutiens de la culture et de la tradition iroquoise.

En 1983, les onondagas au nom de la ligue donnent asile au militant indien Dennis Banks, leader de l’AIM condamné à la prison après les évènements de Wounded knee.

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Le Chef Sidney Hill s’adressant aux Nations-Unies en 2009 (photo de Broddi Sigurðarson)

       Les senecas

Nom français : sénèques

 Le nom qu’ils se donnent : « tsonnontouans « (le peuple des grandes collines)

Langue : seneca

Ils étaient les gardiens de la porte de l’ouest de la grande maison (l’iroquoisie)

Avec les mohawks, ils étaient les plus puissants de la ligue, avec de nombreux guerriers.

Ils étaient représentés par 8 sachems au grand conseil de la ligue

Guerre d’indépendance : ils étaient aux côté des anglais

Leur territoire d’origine : entre la rivière Allegheny et le lac Seneca

Ils vivent dans 3 petites réserves dans l’ouest de l’état de New York, près de Buffalo : réserves de Cattaraugus, d’Allegheny et Tonawanda.

En 1985, les Senecas tentent de s’opposer à la construction d’une route à travers ce qui reste de la réserve Allegheny, mais ils perdent devant les tribunaux et la route est construite. La ville de Salamanca a été édifiée sur le territoire seneca. Depuis 1992, les Senecas exigent de la part des habitants la signature d’un bail de 99 ans et le versement de loyers.

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femme seneca

      Les tuscaroras

Ils rejoignent en 1722 les autres nations de la ligue et en auront les mêmes droits

Territoire d’origine : Caroline du nord

Langue : tuscarora

Ils vivent de nos jours dans l’état de New york ainsi que dans l’Ontario.

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Femme tuscarora vendant des curiosités, Niagara, Ont., vers 1860
William Notman (1826-1891)
Vers 1860, 19e siècle musée mc cord

      Les mohawks

Nom français : les agniers

Leur nom autochtone : « kanientehaka «  = le peuple des étoiles (étincelles de silex)

Le nom qu’ils se donnent : « mohawk » est le nom que leur ont donné leurs ennemis abénakis, il veut dire « mangeurs d’hommes »

Ils étaient les plus nombreux et les plus actifs des iroquois : « les gardiens de la porte de l’est de la grande maison.

Ils étaient représentés par 9 chefs au grand conseil de la ligue.

Pendant la guerre d’indépendance américaine et bien avant, ils furent toujours les alliés des anglais.

Je consacrerai plus tard une page spéciale pour les mohawks

Les iroquois étaient des agriculteurs semi-sédentaires, chasseurs, pêcheurs, cueilleurs.

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Enfants mohawks à Kahnawake (canada)

Leur environnement

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Leur territoire situé au centre de la région des forêts de l’est de l’Amérique du nord s’étendait jusqu’aux montagnes rocheuses. Ils occupaient le sud du lac Ontario des rives du lac Erié à celles de l’Hudson. Il n’y avait pas d’obstacle naturel et ils étaient protégés des attaques en utilisant au mieux leur avantage offensif car ils occupaient la partie la plus élevée de la région. De plus, ils pouvaient utiliser les cours d’eau pour fuir.

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L’économie

« A propriété commune, travail en commun »

L’organisation collective de la production comprenait l’agriculture, la chasse, la pêche et la cueillette. Le système commun a toutes les tribus était partagé par les peuples iroquoiens du nord vivant sur le territoire qui correspond aujourd’hui à l’état de New York et dans la région des grands lacs.

Leur système économique se caractérisait par la propriété collective du sol, la division du travail selon le sexe et le mode d’échange fondé sur l’économie de don.

Une société égalitaire

La terre est détenue et travaillée en commun, la tribu possède toutes les terres mais chaque clan avait un territoire réparti à son tour entre les manages pour les cultiver.

Le terrain était régulièrement redistribué entre les ménages au bout de quelques années.

La propriété de la terre était l’affaire des femmes comme la culture du sol était leur travail

La division du travail

La division du travail reflétait le clivage dualiste caractéristique de la culture iroquoise où les dieux jumeaux « hahagwehdiyu » (jeune arbre, l’est) et « hahgwehdaetgah » ( silex, ouest) personnifiaient la séparation fondamentale entre deux moitiés complémentaires.

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Etow oh Kowan, chef iroquois, 1710

Les hommes construisaient les maisons, les équipements, les outils. Ils  devaient faire les taches liées à la forêt, le défrichement, le travail du bois. Ils chassaient, pêchaient, pratiquaient le commerce et allaient aux combats.

Les femmes fabriquaient le petit matériel de piégeage, les poteries, les ustensiles ménagers, l’ameublement, les articles textiles et les vêtements. Elles avaient à charge les travaux agricoles, la cueillette ainsi que les taches ménagères.

Femmes et hommes à nombre égal occupaient les fonctions de » gardiens de la foi », des personnes influentes qui jugeaient les autres lors d’infractions morales.

L’exercice du pouvoir était détenu par les aînés de chaque sexe. On peut donc dire que c’était une gérontocratie.

Société matriarcale

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Femme iroquoise 1870

Article 44 de la constitution iroquoise : » La descendance se fait par le lien maternel. Les femmes sont la source de la Nation, elles possèdent le pays et sa terre. Les hommes et les femmes sont d’un rang inférieur à celui des mères ».

Les iroquois représentaient un bel exemple de société matriarcale, matrilinéaire et matrilocale.

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Qu’est-ce que le matriarcat ?

C’est un nom qui est construit selon le modèle du nom patriarcat, d’après le latin mater, matris , « mère ».

En sociologie et anthropologie, il désigne une organisation sociale, juridique et familiale dans laquelle la filiation est établie selon le lien utérin, l’autorité étant souvent exercée par le frère de la mère, très rarement par la mère elle-même.

Il faut distinguer deux termes associés :

La société ou famille matrilinéaire

Matrilinéaire, adjectif du latin mater matris « mère » et linea, ligne.

En anthropologie, qualifie un type d’organisation sociale dans lequel seule compte la filiation en ligne maternelle, la transmission du nom, de l’héritage et des droits étant assurée par les femmes.

C’est le contraire de patrilinéaire

La société matrilocale

Adjectif venant du latin mater matris « mère » et de locus, lieu.

En anthropologie, qualifie un mode de résidence, qui impose au nouvel époux de venir habiter avec sa femme dans la famille de cette dernière.

Une société matriarcale est donc une société matrilinéaire et matrilocale.

Après son mariage, le mari vit dans la maison longue de son épouse. Un ou plusieurs ménages forment une matrilinéarité, plusieurs lignées constituent un clan exogame représenté par un emblème totémique particulier. Les tribus sont formées de 3 à 10 clans dont les membres sont dispersés dans plusieurs villages. Les membres d’un clan et de la même tribu chez les iroquois des 6 nations se considèrent comme frères et sœurs.

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Les femmes surtout les plus âgées regroupées dans un « conseil des mères » réservaient les portions de terrain pour le travail en commun fait par les femmes de tous les clans. La nourriture qui était produite en commun sur ces terres était consommée lors des fêtes et des rassemblements.

Les femmes constituaient de grands groupes pour s’entraider lors des travaux des champs et allaient ainsi d’un champ à l’autre.

Pour les semailles, une maitresse des champs distribuait à chacune sa quantité donnée de semailles.

Une ancienne souvent tenait le rôle de chef des travaux dans chaque groupe.

Les « mères du clan » élisaient également les sachems (chefs) qui siègent au grand conseil de la ligue. Les chefs étaient responsables devant elles et elles pouvaient les destituer.

Les femmes, libres de disposer de leur corps et de leur sexualité, n’étaient pas l’objet d’un échange. La plupart, les Iroquoiens laissaient les femmes maîtresses de leurs relations sexuelles et de leurs sentiments, ne connaissaient pas le viol, s’adonnaient très rarement à la violence conjugale et ne réprouvaient pas le divorce. Ils favorisaient, de plus, une pédagogie de la conviction plutôt qu’une approche répressive pour l’éducation de leurs enfants.

Un chef iroquois

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Red Jacket, en français Veste Rouge

Chef amérindien de la tribu iroquoise des Senecas (Seneca County, New York, vers 1758-Seneca Village, New York, 1830).

Son vrai nom indien était Sagoyewatha. Il reçut celui de Red Jacket parce qu’il avait l’habitude de porter l’habit rouge des troupes britanniques aux côtés desquelles il avait combattu pendant la guerre d’indépendance américaine.

   Par la suite, il fit la paix avec les États-Unis et, en 1792, rendit visite à George Washington qui l’honora et lui remit une médaille d’argent. Lors de la guerre de 1812, Red Jacket prit cette fois-ci le parti des Américains. Cela ne l’empêcha pas d’être fréquemment en désaccord avec le gouvernement fédéral parce qu’il refusait l’introduction de coutumes étrangères au sein de son peuple. Ainsi, il s’opposa farouchement aux empiétements de la civilisation blanche et à la vente des terres indiennes. Après 1815, il recommanda même d’expulser tous les Blancs, et notamment les missionnaires. L’opposition des Indiens à sa politique ainsi que son ivrognerie lui firent perdre beaucoup de son crédit et, en 1827, il fut même momentanément déchu de son titre de chef des Senecas.

   Red Jacket mourut à Seneca Village, dans l’État de New York, le 30 janvier 1830

La Confédération Iroquoise fut l’entité politique la plus puissante en Amérique du Nord, pendant deux siècles avant et après Christophe Colomb.  

Une société collectiviste et égalitaire, sans état, sans gouvernement et sans forces de l’ordre, dont les marxistes (Engels & Lafargue) eux-même faisaient l’éloge.

Aujourd’hui encore, la Confédération Haudenosaunee se considère comme une nation souveraine, sur son territoire de Grand River, en Ontario, au Canada. Depuis 1977, ils disposent de leur propre passeport, reconnu internationalement à l’ONU.

Léon Shenandoah

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Léon Shenandoah (1915-1996) était un chef amérindien iroquois. Il a été choisi comme Tadadaho ou « Chef des Chefs » en 1967. Durant toute sa vie, il a lutté pour la paix dans le monde. Il s’est adressé à l’assemblée générale des Nations-Unies le 25 octobre 1985.

De sages paroles de Shenandoah pour clore cette première partie :

« Si vous les hommes blancs, n’étiez jamais venus ici, ce pays serait encore tel qu’il était autrefois. Tout y aurait conservé sa pureté originelle. Vous l’avez qualifié de sauvage, mais en réalité il ne l’était pas, il était libre. Les animaux ne sont pas sauvages, ils sont seulement libres. Nous aussi l’étions avant votre arrivée. Vous nous avez traités de sauvages, vous nous avez appelés barbares, non civilisés. Mais nous étions seulement LIBRES !! »

 » La plus grande puissance est le Créateur. Mais si vous voulez connaître la plus grande force, c’est la bonté. »

« Dans notre culture, la conscience spirituelle est la forme suprême de politique. Nous devons vivre en harmonie avec la Nature et nous savons que l’exploitation excessive ne peut que mener à notre propre destruction. Nous ne pouvons pas vendre le bien-être de nos enfants pour quelque profit … Nous avons appris l’empathie, et le respect envers tous les êtres de la terre. Nous devons rester unis, nous, les quatre couleurs sacrées de l’homme, comme la famille unique que nous sommes, et cela dans l’intérêt de la paix … Notre énergie est la volonté combinée de tous avec celle de l’esprit de la Nature, d’être fait d’un seul corps, d’un seul cœur et d’une seule pensée ».

Ne manquez pas la suite sur le mode de vie des iroquois  ICI 

Caroleone

Sources : wikipédia, François Hameau pour l’encyclopédie larousse, livre perso, mouvement matricien

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La confédération iroquoise

Cosmovision des Iroquois : Le grand arbre de la paix

Cérémonies du milieu de l’hiver. Confédération iroquoise.

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Mythologie iroquoise

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Les iroquois ou la ligue des 6 nations : Mode de vie

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