Mohán ou Poira, esprit de l’eau, des rivières, force masculine de l’eau, propriétaire des poissons. Il apparaît sur les rives des fleuves, notamment le Magdalena et d’autres grands fleuves. Pour certains, il s’agit d’une divinité aquatique, pour d’autres, d’un esprit maléfique.
Pour certains peuples indigènes voisins, le mohán était un être sauvage et redouté, un être diabolique qui enlevait les filles sur les rives du fleuve. Pour les Pijaos, un esprit protecteur, les hommes lui demandent des faveurs pour la pêche et les femmes lui demandent de ne pas enchanter leurs filles vierges. Une femme d’un resguardo Notagaima explique : « Il n’est pas mauvais si tu le traites bien, il n’est pas visible de tous, tu dois lui laisser de la chicha, de l’aguardiente ou du tabac, parce qu’il sort pour se réchauffer à midi ou au crépuscule, avec ça il se comporte bien et te laisse pêcher. S’il attaque, c’est parce qu’il y a ceux qui causent des dommages aux rivières.
Les Mohanes sont les guérisseurs, les prêtres, les sorciers et les oracles des Pijaos.
C’est un être de forme humaine, avec un visage brûlé par le soleil, de longs cheveux, des yeux perçants, de grandes mains aux ongles longs et pointus. Il fume un tabac épais pour faire fuir les insectes.
traduction caro du site Pueblos originarios.com