Mexique : Le peuple Comcaac

Publié le 22 Janvier 2013

Peuple indigène de l’état de Sonora au Mexique

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Jeune femme seri du clan du Pélican (1930) – littoral de la mer de Cortès, État de Sonora.
Images de Antoine Tzapoff

Ils se donnent le nom de COMCAAC (les gens), « celui qui court vite » en langue opara, « les hommes du sable » en yaqui. Ils sont connus plus souvent sous le nom de Seri.

Selon les spécialistes, ils descendraient du groupe Yumano de la famille Sioux-Hokana- Jokana ce dont-ils sont très fiers et marchent avec dignité en respect de cet héritage.

Ils vivent au nord/ouest de l’état de Sonora, au bord de la mer de Cortez en face de l’île de Tiburon qui leur appartient, dans les villages d’El Desemboque et Punta Chueca.

Ce peuple fier à toujours gardé un fort esprit d’indépendance, c’est avec les Yaquis, les deux groupes ethniques les plus difficiles et conflictuels du Sonora.

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 logo avec la tortue est l’embléme des Comcáac

   

 Population : environ 1000 personnes ( 2006)

Langues : seri et espagnol

Leur langue est particulière, c’est une intonation semi-chantée faite de variations de sons.

Il sont peu liés aux autres groupes de l’état et leur langue les en distingue.

A l’origine, groupe semi-nomade de chasseurs cueilleurs qui a une relation intime avec la mer et la terre.

C’est un des groupes ethniques mexicains qui a le plus fortement maintenu sa culture traditionnelle.

Pendant leur vie nomade, ils construisaient leurs habitations de type provisoire nommée Choza . Lorsque les ressources du lieu étaient épuisées, ils changeaient de lieu de résidence.

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mer de Cortez

Avec le manque d’eau de pluies, ce peuples qui a développé des tendances naturelles à la pêche et la chasse s’est tourné vers le désert qui l’a envoûté et dont il n’a pas tardé à en connaître tous les bienfaits pour son mode de vie.

Ce peuple possède de grandes connaissances des plantes, ( 425 espèces de plantes du désert), d’animaux et de poissons qu’ils ont incorporée dans leur religion, leur médecine, leurs chants.

Tenue vestimentaire, mode de vie

Hommes et femmes portent les cheveux longs; tressés pour les célibataires.

Les hommes portent un tablier sur leur pantalon, les femmes ont des jupes longues et des chemisiers aux manches longues également.

Toute leur vie est basée sur la couleur, leurs tenues aux couleurs vives les fait distinguer lorsqu’ils naviguent sur la mer.

Lorsqu’ils partent pêcher ou vont sur l’île de Tiburon c’est à l’aide ‘embarcations nommées lanchas. Ce peuple est le seul à avoir l’autorisation de pêcher les tortues.

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 les lanchas

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Artisanat

Il est devenu l’une de leur principale ressource car apprécié des touristes.

Un grand nombre de touristes est attiré par le travail artistique particulier de ce peuple. Comme les esquimaux sont connus pour leurs sculptures en glace, les Comcaác sont connus pour leurs magnifiques sculptures faites en bois de palofierro, un bois très dur et noir du désert. Elles représentent des otaries, des dauphins, des aigles, des cactus, des tortues ou autres modèles vivants. Elles se fabriquent tous les jours dans les deux villages principaux et à Bahia de Kino.
Beaucoup de ces statuettes ont une grâce ondulante qui classifie instantanément ses créateurs comme maitres dans leur art. Certaines sont ardemment recherchées par des collectionneurs.

Même si les Comcaác ont traditionnellement sculpté certains symboles de palofierro, l’idée de sculpter des modèles vivants pour les vendre commercialement ne s’est développée que dans les années 60.
A cette époque, Jose Astorga a commencé à modeler des dauphins et des tortues. Petit à petit, ses modèles se sont de plus en plus vendus, et rapidement, il avait déjà des acheteurs pour tous les différents modèles.
 

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  bijoux en coquillages

 

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Sculptures en palofiero ou ironwood ( merci Almanitoo pour le tuyau)

  Un article plus détaillé sur la sculpture des seri

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Il a amélioré la qualité de ses figures et elles ont commencé à se vendre de plus en plus. En peu de temps d’autres Comcáac, tant les hommes que les femmes, ont commencé à sculpter, et il n’a pas fallu beaucoup de temps pour que l’art de faire des sculptures en palofierro se convertisse en entreprises familiales et menace de remplacer la pêche comme leur industrie principale et par excellence.

Ces sculptures sont copiées et vendues dans des boutiques de souvenirs ou de cadeaux dans tout le Sonora.
Mais seulement dans les villages du Desemboque ou Punta Chueca , et dans certains magasins de confiance, vous pourrez être surs de réellement acheter une sculpture originale des Comcáac.

La fabrication de paniers est un autre type de leur artisanat qui a pris une signification commerciale. Les Comcáac font ces petits paniers au moins depuis la fin du XVIIème siècle, et on sait qu’ils les ont échangés contre d’autres produits à Hermosillo, en Sonora, et dans des ranchs voisins pendant le XIXème siècle et au début du XXème.
Jusqu’à très récemment, la fabrication de ces paniers servait aux besoins journaliers, paniers de fibres tressées sans décoration qu’on utilisait pour divers usages. Mais avec l’arrivée du métal et du plastique, en même temps que l’augmentation du marché des paniers avec des décorations, la fabrication des paniers ordinaires s’est petit à petit arrêtée. Aujourd’hui, tous ces paniers fabriqués sont pour la vente. Ils sont habilement cousus avec des fibres de bois flexible de certaines sortes de torote (Jatropha cuneata). Leurs formes sont généralement rondes et leur production est laborieuse: elle exige un grand investissement de temps qui peut aller d’un mois pour un petit format, jusqu’à un ou deux ans si le panier est grand. Quand une pièce est finie, on fait une cérémonie spéciale. Leur prix est généralement très élevé et leur vente réservée aux étrangers collectionneurs. Avec l’aide de certaines teintures originales, ils font des dessins compliqués.

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Vie sociale

La famille constitue le centre de la vie sociale, l’accumulation de richesses est considéré comme un péché et personne ne voudrait en être coupable !!

Coutumes

Chaque membre du groupe familial doit partager avec d’autres membres une commodité ( bien matériel, aliment) et ce vice versa.

Ne pas parler avec certains membres de sa famille est aussi une coutume,

par exemple l’homme ne peut pas directement parler à son père, à ses oncles, ses frères, ses enfants après la puberté, et non plus à ses beaux parents et la majeure partie de ses parents politiques.

Dans ce domaine, les hommes ont plus de restriction que les femmes.

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 Ile de Tiburon

 

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Rite de la puberté

 Il est fêté avec les deux sexes pendant 4 jours autour de danse «  la pascola », d’un jeu de hasard avec des dés et de repas en commun. Ce rituel est principalement maintenu de nos jours pour les jeunes filles.

Leurs marraines respectives leur peignent le visage avec des dessins traditionnels et de cette manière, elles restent isolées. Elles doivent rester éveillées toute la nuit du dernier jour de fête et s’abstenir de manger de la viande. Avant le lever du jour, d’autres femmes membres de sa famille l’amènent à la plage ou, de façon cérémonieuse, elles la purifient en lui lavant les cheveux avec de l’eau de mer. Cela signifie qu’elles sont en âge de se marier.

Il est interdit de se marier avec des membres de sa famille même des cousins et les mariages sont arrangés par les parents. Après accord, une période de 6 mois s’écoule propice à la distribution de cadeaux à la famille et à la jeune fille. Le jeune marié sera obligé d’aider ses beaux parents le temps qu’ils sont en vie.

La mort

Certains biens du défunt seront enterrés avec lui , sa maison faite d’ocotillos ( cactus) et de terre est brûlée.

Religion

Ils vénèrent le dieu Antaai qui est le créateur du ciel et de la terre mais nombre de ces membres vont à l’église chrétienne.

Selon leur philosophie, ils pensent que s’ils touchent un objet, leur essence se transmet dans cet objet justifiant son appartenance, ils ne jettent rien.

Chants

 Ces derniers sont dédiés aux ancêtres, aux oiseaux, à la tortue du désert, au mezquite, à la baleine.

Leurs instruments de musique sont le violon à une corde, l’arc musical, différentes flûtes, la bâton à gratter.

La page des ethnies de Sonora

Caroleone

Sources : rêve mexicain, wikipédiahttp://player.vimeo.com/video/54854775?wmode=transparent

SERIS

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Traduction carolita de l’article de l‘INPI

Autodénomination et tronc linguistique

Le peuple seri parle une langue appartenant à la famille linguistique seri.

Langue

Le seri, ou comme l’appellent ses locuteurs : cmiiqueiitom, n’a pas de variation interne, il est donc considéré comme une langue à part entière. Il y a eu des tentatives de relier le seri à d’autres langues et de l’inclure dans une famille linguistique établie, mais les données linguistiques actuelles montrent que le seri ne partage pas les caractéristiques qui permettraient de l’inclure dans une famille quelconque. Par conséquent, le seri peut être considéré comme un isolat linguistique. Cela ne veut pas dire qu’il est sorti de nulle part, mais seulement que son appartenance génétique est inconnue.  Pour cette raison, le nom Seri est attribué à l’hypothétique famille à laquelle appartient la langue Seri. La langue seri ou groupement linguistique est parlée dans l’État de Sonora. En 2010, les Seris comptaient 795 locuteurs de Cmiiqueiitom. Cette langue est considérée comme étant en danger de disparition, bien qu’il soit utile de mentionner que le peuple seri, presque entièrement, parle cette langue.

Localisation et zone écologique

Ils vivent dans deux localités de la côte désertique de l’État de Sonora : Desemboque, municipalité de Pitiquito, et Punta Chueca, municipalité de Hermosillo.
Périodiquement et selon les cycles de pêche, ils vivent également dans divers camps de pêche répartis sur leur territoire d’environ 100 km de côtes. Le territoire Konkaak comprend une superficie d’environ 211 000 ha au niveau de la mer, et est composé d’une partie continentale et de l’île de Tiburón.
Le climat caractéristique de la région est de type désertique ; ses étés sont très chauds, avec des températures extrêmes supérieures à 40°C, tandis que les hivers sont très froids, atteignant des températures minimales de 8°C en dessous de zéro, avec très peu de précipitations, avec de fortes pluies et des vents seulement pendant la saison des ouragans. La végétation est rare, étant majoritairement pérenne, de croissance lente et d’aspect rabougri. Parmi les animaux de cette région, nous pouvons citer : les serpents à sonnette, les serpents de corail, les iguanes, les tarentules, les scorpions, les mille-pattes, les lièvres, les lapins, les écureuils, les fourmis, les guêpes, les mouches et les moucherons ; les cerfs-mulets, les mouflons d’Amérique, les sangliers cochons et un grand nombre d’oiseaux aquatiques, principalement des pélicans et des mouettes.

Histoire

Le territoire Konkaak avait, avant l’arrivée des espagnols, comme limites naturelles la mer, les chaînes de montagnes et le désert des Encinas. Sur la côte désertique, au sud, il était bordé par le rio Yaqui, au nord par le désert de l’Altar, à l’est elle atteignait Horcasitas et à l’ouest, en plus de la côte, il  occupait les îles voisines telles que Tiburón, San Esteban, Patos et Alcatraz. La zone couverte par le groupe comprenait ce qui est actuellement quatorze municipalités de Sonora, car il s’agissait d’un peuple nomade dont la mobilité tournait autour des ressources en eau et des cycles de la flore et de la faune qui étaient essentiels à sa survie.
En raison de leur culture, les Konkaak étaient l’antithèse de ce dont les espagnols avaient besoin : leur territoire n’était pas facilement exploitable, ils n’avaient pas accumulé de richesses, ils ne produisaient pas assez pour rentabiliser la conquête et ils étaient inutiles comme main-d’œuvre pour cultiver et servir, puisqu’ils ne connaissaient pas ces activités. Pour cette raison, les Seri ont conservé leur autonomie et leur culture plus longtemps que les autres peuples indigènes. Après l’échec de leur évangélisation, les espagnols d’abord et les mexicains ensuite ont réagi aux Konkaak, non pas par des politiques de conquête et de colonisation, mais d’extermination. Cela a conduit à l’anéantissement presque total du groupe. Le manque d’eau et d’animaux pour la chasse, ainsi que diverses maladies, ont été les principaux facteurs qui ont poussé les Seri à abandonner leur refuge sur l’île de Tiburon et à retourner sur le continent, d’abord pour s’engager temporairement comme armateurs (négociants en poissons) et éleveurs, puis pour s’installer définitivement. Parmi les causes externes qui ont permis leur retour réussi, on peut citer principalement la crise de 1929, qui a provoqué d’importantes migrations de personnes appauvries vers les villes et les centres agricoles du nord et du nord-est du pays, ce qui a augmenté la consommation de poissons et d’autres produits de la mer moins chers que le bœuf.
A partir de ce moment, les Seri ont commencé à avoir comme élément essentiel de leur économie l’échange commercial et l’utilisation de l’argent dans leurs opérations de marché. C’est ainsi que commence une période où les changements dans leur structure organisationnelle et culturelle se produisent avec plus de rapidité et de profondeur. En 1936, le président de la République de l’époque, le général Lázaro Cárdenas, en réponse à leurs demandes de soutien, encourage leur organisation en coopératives de pêcheurs, leur fournit l’équipement nécessaire et les concentre dans la ville de Bahía Kino. Cependant, comme ce village était de plus en plus colonisé par des pêcheurs non indigènes, les Seri se sont installés à Desemboque, utilisant certains camps intermédiaires comme camps occasionnels. En 1970, leur territoire a été reconnu lorsque le président Luis Echeverría leur a donné une bande côtière de 91 000 hectares comme ejido, ce qui correspond à 0,5 % de la superficie totale de l’État. En 1975, avec plusieurs autres décrets, le même président a déclaré le canal d’Infiernillo zone de pêche exclusive pour les Seri, et leur a accordé symboliquement la possession communale de l’île de Tiburón, qui à son tour a été décrétée réserve écologique.

Organisation sociale

Grâce aux relations de parenté, les Seri en sont venus à établir des systèmes d’aide réciproque et de distribution des ressources qui ont assuré la survie totale du groupe. On peut citer le mécanisme appelé kimusi (« recherche de nourriture »), qui donne le droit à chaque membre de la tribu de se procurer une partie de la nourriture qui est consommée dans n’importe quelle partie de la communauté sans avoir besoin d’une invitation préalable ; ou le kanoaaanakoit, le droit de demander du poisson à manger à tout panga qui arrive de la mer. Un autre mécanisme est l’amaj, qui se met en marche lors de la fête de la puberté des jeunes filles et en cas de décès, dont la fonction économique est l’échange de biens matériels entre les différentes familles du groupe.

Autorités

Avec l’intégration formelle des Konkaak dans la vie nationale, ils ont été obligés de nommer une série d’autorités telles que le conseil suprême, le commissariat ejidal, le conseil des biens communs, une société coopérative de pêche et une société coopérative de consommation artisanale. Cependant, la diversité des autorités et le grand nombre de lois et de règles découlant des règlements de chaque forme d’organisation ont entraîné le non-respect des lois, ainsi que des conflits dans l’interaction des autorités et dans leurs relations avec la population.

Religion et cosmovision

Leur interprétation du monde, leurs rites, leurs fêtes et autres manifestations culturelles sont étroitement liés à la nature et aux aspects biologiques et sociaux de la reproduction du groupe.
Leurs principaux rites sont liés aux cycles de la vie tels que la naissance, le début de la puberté et la mort. Leurs chansons et leurs histoires tournent autour de la mer, des requins, des renards et des anciens exploits des héros et des guerriers. N’ayant pas été formellement évangélisés, ils manquent d’éléments catholiques. Il n’y a pas d’églises catholiques ni de prêtres catholiques dans la région Seri. Il y a deux temples protestants. Malgré tout, ils maintiennent dans leur langage et leurs pratiques cette matrice culturelle qui les associe directement à la nature.

Activités productives

En raison du climat extrême et du fait qu’il s’agit d’une zone désertique, le développement de l’agriculture a été impossible jusqu’à présent et même l’élevage du bétail a rencontré des difficultés. Malgré l’aridité du désert qu’ils habitent, les Seri profitent de la flore et de la faune de la région. Ainsi, la pêche, avec la sculpture du bois de fer et l’élaboration de coritas et de colliers, sont les principales sources de revenus de la famille Seri. La pêche commerciale n’est rentable que de septembre à mai, elle est complétée par la vente de produits artisanaux. La pêche d’autoconsommation qui est pratiquée tout au long de l’année est complétée par la chasse et la collecte d’autres espèces alimentaires, afin d’améliorer éventuellement le régime alimentaire. Cependant, le territoire des Seri, actuellement très riche en ressources de pêche et avec un grand potentiel touristique, a été envahi dans certaines parties par des non-autochtones.
Une autre source importante de revenus provient des permis de chasse aux mouflons contrôlés sur l’île de Tiburón, que les Seri vendent aux enchères pour des milliers de dollars. De même, la vente de mouflons de championnat est une source importante de revenus.
Les Seri ne quittent généralement pas leur territoire à la recherche d’un travail, et même à l’intérieur de celui-ci, ils n’acceptent guère d’être engagés comme travailleurs salariés ; ils n’ont jamais accepté l’existence d’un employeur, d’un contrat avec un calendrier et l’attribution de tâches préétablies définies par d’autres.

Festivités

Les festivités les plus importantes sont celles de la puberté, de l’arrivée du caguama des sept bords, des rites de la mort et celles associées au début du du nouvel an seri et à la fin de l’élaboration des coritas (paniers). Pour l’organisation de leurs festivités, la coopération des membres de la tribu à laquelle ils désignent le nom d’amaj continue d’être présente.

Gastronomie

De la mer, ils extraient leurs ressources les plus importantes qui constituent une partie fondamentale de leur alimentation, comme les palourdes, les moules, les huîtres, les escargots, le callo de hacha (atrina), les crevettes, le homard, le requin, le thon, la sierra, la corvina, l’anchois, le hareng, la sole, le mulet, le mérou et la daurade, principalement. Pendant les célébrations, leurs plats traditionnels sont généralement un ragoût de riz, du poisson en bouillon, des tortillas frites à la farine et différents ragoûts à base de viande de haap (cerf mulet) ou de moosni (tortue de mer).

Vêtements traditionnels

Elle se compose d’un chemisier à manches longues boutonné sur le devant, avec un volant ou un olan à la taille. La jupe est longue et l’ourlet est orné de rubans de couleurs contrastées, ainsi que sur les poignets et la poitrine du chemisier. Les femmes portent leurs cheveux longs et les femmes âgées les recouvrent parfois d’un bandana noué sous le menton. Elles se parent des colliers typiques qu’elles confectionnent elles-mêmes avec de petites arêtes de poisson, des perles, des graines sauvages, des coquillages, des coquilles de conque et, lors de certaines occasions spéciales, elles ajoutent de petites figures sculptées dans le bois, le bois de fer ou des pierres semi-dures. La peinture du visage est également un élément de l’identité, chaque dessin étant considéré comme un symbole de caractère sacré et associé à une pratique culturelle spécifique. Les couleurs utilisées sont le blanc, le bleu et le rouge, chacune ayant sa propre signification ; la première symbolise la chance, la seconde la mer et la troisième le sang.

Activité artisanale

Elle consiste actuellement en la sculpture du bois de fer (palo fierro), le tissage des coritas (paniers) pour lesquelles elles sont reconnues et la fabrication de colliers.
L’élaboration des coritas est une activité qui se pratique depuis l’époque préhispanique. Ses formes traditionnelles sont globulaires ou étendues ; sa production est très laborieuse, car elle demande un grand investissement en temps, qui varie entre un mois, s’il est petit (20 ‘ 20 cm), et un ou deux ans s’il est très grand (1,5 ‘ 1,5 m). Lorsqu’une de ces pièces est terminée, une cérémonie spéciale est organisée. En raison du coût élevé des coritas, surtout les plus grandes, elles sont principalement achetées par des étrangers.
Les colliers, de motifs variés, sont réalisés avec des escargots, des coquillages, des vertèbres de serpent à sonnette et de poisson, des graines et aussi avec des perles de rocaille. C’est un métier qui, comme les autres, occupe un temps plus ou moins constant chez les femmes.

ART

Musique ou danse

Pour les Seri, le chiffre 4 est sacré, c’est pourquoi les danses et les chants sont toujours exécutés par multiples de quatre et ont un caractère rituel. Ces danses et ces chants sont exécutés lors des cérémonies de la puberté, de l’arrivée de la caguama (tortue caretta) à sept arêtes, des rites mortuaires et de ceux associés au début de la nouvelle année des Seri et à l’achèvement de l’élaboration des coritas.

Médecine traditionnelle

L’existence de thérapeutes et de techniques traditionnelles est pratiquement inconnue chez les Seri. Bien qu’ils connaissent certaines plantes qu’ils utilisent pour soigner des maladies mineures, ils ont souvent recours à la médecine allopathique pour les accouchements et les maladies graves.

PHOTOGRAPHIES

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